Photo : L’adoration des Mages – Détail de la coupe du calice du trésor de Locarn
Nouvelle année, nouvel espoir ....
Après quatre semaines de préparation spirituelle pour tracer la route par laquelle Dieu rejoindrait nos cœurs (temps de I’ Avent), après la commémoration de son avènement (Noël), nous voici de nouveau au seuil d’une nouvelle année civile. Enfin l’année 2020 s’en est allée ! Ne doit-on pas pousser un ouf de soulagement? Qui l’aurait cru ? Une année qui a déjoué tous nos pronostics et dribbler tous nos traditionnels vœux et souhaits. L’apparence n’est-elle vraiment pas trompeuse ? Dieu est le seul maître du temps. Chacun aurait tiré des leçons et pris de nouvelles dispositions et des mesures draconiennes pour ne pas se laisser surprendre, négativement, par la nouvelle année. Nous espérons et prions le Seigneur pour que cette nouvelle année ne soit pas à l’image de celle qui vient de s’écouler même si le phénomène (Covid) qui l’a rendue presqu’invivable demeure encore pour une durée que Dieu seul connaît. Tout en présentant nos condoléances les plus priantes à celles et à ceux qui ont perdu un être cher, victime ou non de cette épidémie, nous osons encore renouveler nos vœux les meilleurs à toutes et à tous dans l’espoir et la confiance que le meilleur reste à venir car l’espérance ne trompe jamais.
Pour ce premier mois de l’année nouvelle 2021, deux grands évènements nous attendent : L’Épiphanie et le Baptême du Seigneur.
L’Épiphanie est la manifestation de Dieu aux hommes et plus précisément sa venue dans le monde en la personne historique du Christ. Le Christ, Lumière du monde, s’est manifesté à toute l’humanité représentée par les trois rois mages dans le langage qu’ils saisissent le mieux : celui des astres (Cf l’Évangile du jour : Mat 2 1-12). Dieu nous rejoint, là où nous sommes, comme nous sommes, à travers des signes que nous pouvons mieux comprendre et mieux interpréter. L’astre d’en haut nous a visités. On ne cache pas la lumière, on l’expose pour qu’elle soit visible et qu’elle puisse éclairer. Nous sommes le reflet et les porteurs de cette lumière, dans ce monde de ténèbres, pour illuminer ceux qui habitent les ténèbres et l’ombre de la mort et conduire leurs pas aux chemins de la paix, de l’amour et de la vraie liberté.
Au cours de cette nouvelle année, dans nos moments de peine comme dans nos moments de joie, faisons nôtre cette recommandation et cette parole d’assurance du prophète Isaïe dans la première lecture que l’Église nous propose en cette solennité : « Debout Jérusalem, resplendis ! Elle est venue, ta lumière, et la gloire du Seigneur s’est levée sur toi, voici que les ténèbres couvrent la terre et la nuée obscure couvre les peuples. Mais sur toi se lève le Seigneur, sur toi sa gloire aoparaît: » (ls 60,1-2) Ne sommes-nous pas devenus des fils et filles de lumière depuis le jour de notre baptême ?
Nous célèbrerons également la solennité du baptême de notre Seigneur Jésus-Christ. Elle nous rappelle que le baptême n’est pas d’abord une tradition, une culture et une fête familiale. C’est avant tout un sacrement c’est-à-dire un acte -symbolique- qui signifie une réalité invisible, destiné à la sanctification des hommes et institué par le Christ lui-même. C’est le premier des sept sacrements. C’est à travers lui que nous devenons enfants de Dieu et membres de sa famille universelle. Le Fils de Dieu a voulu se soumettre à ce rituel, non pas parce qu’il avait besoin d’être pardonné de ses péchés, mais pour exprimer sa solidarité totale avec les hommes en recherche de Dieu et leur révéler la signification profonde de ce sacrement.
Le baptême du Christ nous rappelle le nôtre.
Qu’avons-nous fait de nos engagements baptismaux?
