Associations caritatives en Centre-Bretagne et ailleurs…
Combien sont-elles ces associations sur notre zone pastorale qui font vivre concrètement la charité, la miséricorde ? Au risque d’en oublier, on osera en faire une liste où cohabiteront le Secours Catholique, le Secours Populaire, la Croix Rouge, les Restaurants du Cœur, l’épicerie solidaire… Ces lieux d’accueil, avec leurs spécificités, allant de la gratuité à la participation plus ou moins symbolique des bénéficiaires, disent beaucoup de notre société actuelle. Ombres et lumières se trouvent ici, comme bien souvent, mêlées.
Dans notre bulletin de juillet-août 2019 (n° 161) vous pouvez retrouver les actions du Secours Catholique sur notre secteur.
Une précarité grandissante en Kreiz-Breizh
Plusieurs centaines de personnes, sans doute plus d’un millier, doivent très régulièrement faire appel aux associations caritatives pour se nourrir et s’habiller. Sans ces apports réguliers ces familles sont dans l’incapacité de subvenir seules aux plus élémentaires besoins de survie. Quelques colis alimentaires, au mieux quelques bons d’achats, leur permettent de rester debout, s’accrochant à leur dignité. Chômage, temps partiels, familles monoparentales, demandes d’asile, situations de réfugiés, sont autant de particularités qui durcissent les conditions de vie.
La crise économique, doublée actuellement d’une crise sanitaire sans précédent, multiplie les files d’attente, révèle de nouvelles fragilités pour des familles jusqu’à présent épargnées.
Une générosité réconfortante
La toute dernière collecte alimentaire du début du mois de décembre laissait présager des résultats moindres qu’à l’accoutumée. La peur en l’avenir pourrait freiner les dons, augmenter le repli sur soi. Il n’en n’est rien. Même s’il sera sans doute compliqué de pouvoir, dans la durée, faire face aux demandes croissantes, la générosité des Centre-Bretons est bien réelle. Les réserves se sont requinquées, les distributions peuvent être plus conséquentes sans pour autant être démesurées. Ce que l’on sait moins, peut-être, c’est que bénévoles et bénéficiaires se retrouvent parfois pareillement disponibles, dans un même élan, pour participer activement au travail de collecte ou pour accueillir discrètement la personne ayant besoin d’être aidée.
Un appel à rester solidaire
« Tout groupe humain prend sa richesse dans la communication, l’entraide et la solidarité visant à un but commun : l’épanouissement de chacun dans le respect des différences. » Françoise Dolto
Nos engagements personnels, éclairés ou non à la lumière d’une conviction chrétienne, nous engagent à ne jamais baisser la garde. Nous apprenons aussi sans doute à faire selon nos capacités qui n’ont pas à se voir comparées, jugées, appréciées, en petites actions ou grandes disponibilités. Nous ne connaissons pas ce qui va le plus toucher le cœur de celui ou celle que nous pouvons accompagner. Avons-nous trouvé au bon moment le mot juste ou le plus approprié ? Notre regard, parfois dans un silence bienveillant, est-il apaisant ? Le temps donné gratuitement permet-il à la personne aidée de reprendre plus facilement la route ? Et nous-mêmes n’aurions-nous pas retrouvé tout simplement l’utilité de donner gratuitement sans rien attendre en retour ?
Nous sommes pour autant, les uns et les autres, si souvent sollicités et pouvons aussi à l’occasion, presque naturellement, désespérer de ne pouvoir en finir avec toutes les pauvretés. Cependant toutes les formes de solidarité que nous favorisons nous redisent que nous sommes tous, avant tout, au-delà des différences, d’une même fraternité.