En ce dernier dimanche d’octobre, le pardon de Saint-Conogan connaît une ambiance particulièrement festive, jour du baptême de Marin, en présence de nombreux membres de sa famille.
Le père Cosme, entouré des servants d’autel, accueille le futur baptisé, à l’entrée de la petite chapelle, comble pour cette occasion.
Le célébrant fait remarquer que, lors de ses différents séjours en France, auparavant, il a célébré mariages et obsèques mais c’est la première fois qu’il célèbre un baptême. Nul doute qu’il s’en souviendra longtemps tant la cérémonie fut belle et priante.
Le chant d’entrée « Appelés enfants de Dieu » était évidemment de circonstance.
Dans son homélie, le père Cosme a commenté les lectures du jour. Celle de l’Exode : « Ainsi parle le Seigneur « Tu n’exploiteras pas l’immigré, tu ne l’opprimeras pas » ». Puis l’Évangile de Matthieu (22, 34-40) avec la célèbre réponse de Jésus sur le grand commandement, le premier « Tu aimeras le Seigneur, ton Dieu, de tout ton cœur, de toute ton âme et de tout ton esprit. » Poursuivant par le second qui lui est semblable : « Tu aimeras le prochain comme toi-même. »
Ici apparaît donc la solidarité entre l’amour de Dieu et l’amour du prochain, amour qu’il faut traduire en actes. Il insiste sur la notion de don et de pardon.
Le baptême de Marin est un moment fort, avec la litanie des saints chantée, le Laudate Dominum repris en chœur et la lecture de la belle prière de saint François d’Assise.
Le célébrant ravive aussi, chez beaucoup, des tendres souvenirs d’école en citant le début d’un beau poème de Victor Hugo : « Lorsque l’enfant paraît, le cercle de famille applaudit à grands cris. »
À la fin de la célébration, le père Cosme fait part de son émotion d’avoir célébré l’eucharistie dans le beau calice, apporté pour l’occasion, et qui appartenait à l’abbé Yves Le Lamer, membre de la famille de notre jeune baptisé.
La célébration se termine par le cantique de « Sant Konogan », puis le chant du « Je vous salue Marie ».
Le traditionnel verre de l’amitié permet ensuite de se retrouver avant de sortir piétiner les bogues de châtaignes tombées, autour de la chapelle, durant la nuit précédente, pluvieuse et ventée.