Dimanche 28 septembre, l’ église de Saint-Michel-en-Glomel a retrouvé toute sa splendeur avec les festivités du pardon. Cette église, qui fait partie du relais paroissial de Glomel, date du XVIe siècle. Dédiée à l’archange, elle fut restaurée en 1856.
La messe, célébrée par le père Gaëtan et le père Maximin, était animée par la chanteuse Anne Auffret et des sonneurs. Prières et cantiques ont été chantés en breton.
Puis les fidèles se sont dirigés, en procession, vers le tantad avant de recevoir la bénédiction finale et terminer par le traditionnel pot de l’amitié dans les jardins de l’église.
Le cri du pauvre et l’appel à la conversion fraternelle sont le thème de ce dimanche.
Aujourd’hui, la Parole de Dieu nous secoue. Elle nous met face à une réalité que nous préférerions parfois ignorer : celle du fossé entre les riches et les pauvres, entre ceux qui festoient et ceux qui mendient, entre ceux qui ferment leur porte et ceux qui espèrent un regard.
Dans l’Évangile selon saint Luc, Jésus nous raconte la parabole du riche et de Lazare. Le riche, vêtu de pourpre et de lin fin, festoie chaque jour dans l’abondance. À sa porte, Lazare, couvert de plaies, espère un peu de pain, un peu de compassion. Mais il n’obtient rien. Et pourtant, dans l’au-delà, les rôles s’inversent : Lazare est consolé, le riche est tourmenté.
Ce récit n’est pas une condamnation de la richesse en soi. Il est une mise en garde contre l’indifférence. Le péché du riche n’est pas d’avoir des biens, mais de ne pas voir Lazare. De ne pas entendre son cri. De ne pas ouvrir son cœur.
Le prophète Amos, dans la première lecture, dénonce ceux qui vivent dans le luxe sans se soucier du sort des autres. Il nous rappelle que l’insouciance face à la souffrance des plus petits est une offense à Dieu.
Saint Paul, dans sa lettre à Timothée, nous exhorte à poursuivre la justice, la piété, la foi, la charité, la persévérance et la douceur. Voilà les vraies richesses du chrétien.
Seigneur garde les étrangers, soutient l’orphelin et la veuve, mais détourne les pas des méchants.
Alors, que faire ?
- Ouvrons les yeux : Qui est Lazare à notre porte ? Est-ce ce voisin isolé, ce migrant rejeté, ce collègue en détresse ?
- Ouvrons le cœur : Ne restons pas enfermés dans nos conforts. La foi chrétienne est un appel à la fraternité active.
- Ouvrons la main : Le partage n’est pas une option, c’est une exigence évangélique.
Le riche, dans sa détresse, demande qu’on prévienne ses frères. Mais Abraham lui répond : « Ils ont Moïse et les prophètes. » Autrement dit : ils ont déjà tout ce qu’il faut pour comprendre et agir. Et nous aussi, nous avons l’Évangile. Il est notre boussole.
Pour conclure, souvenons-nous de cette parole souvent prononcée lors des mariages : « Soyez dans le monde des témoins de l’amour de Dieu : ouvrez votre porte aux malheureux et aux pauvres, qui vous recevront un jour avec reconnaissance dans la maison du Père. »



