Nous sommes nombreux à recevoir ou à envoyer des messages, courriels, SMS sur nos portables, smartphones et autres… sans compter le simple téléphone et les messages conservés !  Il nous faut être connectés à tout moment sous peine d’être déconnectés !

Bienvenus, pour la plupart, ces messages et, combien plus, en périodes successives de confinement ! Ne nous ont-ils pas sauvés de l’isolement ? N’avons-nous pas apprécié de « suivre » messes et célébrations proposées sur divers sites, retrouver des liens, lire une homélie ; regarder une vidéo, écouter un chant, une musique ; prier le chapelet comme si on était à Lourdes ?

Mais pourquoi parler de messages dans le bulletin paroissial du mois de juin ?  Certains, parmi nous, ont été témoins, dans nos assemblées dominicales, de baptêmes, confirmations de jeunes et d’adultes. Au cours de nos Eucharisties, nous avons vu des enfants communier pour la première fois ; nous avons entendu des jeunes faire leur profession de foi. Petits nombres, dirons-nous. Mais comment ces jeunes, enfants, adolescents et adultes, auraient-ils fait ces démarches s’ils n’avaient entendu le MESSAGE, s’il n’y avait eu auprès d’eux, sur leur chemin, « des passeurs » pour transmettre, comme de main en main, de génération en génération, le MESSAGE de l’Évangile.

Tiens ! Ce matin, appel au téléphone : à l’autre bout, une voix : Je cherche quelqu’un pour m’aider à préparer le pardon de X… ! La transmission du MESSAGE, nous sommes d’accord, elle, dépend de nous ; nous en sommes tous responsables, dans la vie ordinaire, les multiples petites choses… Écouter et entendre, expliquer, raconter, encourager, partager… et surtout VIVRE et ANNONCER le MESSAGE à temps et à contretemps. Et si les pardons, nombreux tout l’été, étaient de ces lieux et temps privilégiés de transmission du MESSAGE ? La foi, il ne nous appartient pas de la transmettre. Elle est grâce, don gratuit de Dieu qui requiert notre consentement. C’est un choix et une décision de confiance. Mais celui qui accueille le MESSAGE ne peut se taire.

Après Pâques, l’Église nous propose la lecture des Actes des Apôtres : Par toute la terre s’en va leur message… Chaque année, le 29 juin, l’Église célèbre les fêtes de Saint Pierre et Saint Paul, les deux colonnes de l’Église. MESSAGE unique, inouï ; Paul rappelle aux Corinthiens la Bonne Nouvelle qu’il leur a annoncée : Avant tout, je vous ai transmis ceci que j’ai moi-même reçu. Le Christ est mort pour nos péchés conformément aux Écritures, et il fut mis au tombeau ; Il est ressuscité le troisième jour conformément aux Écritures.

 Ce sont les derniers versets de l’Évangile de Matthieu qui s’accomplissent depuis les débuts de l’Église jusqu’à aujourd’hui par une longue chaîne de « passeurs ». Tout pouvoir m’a été donné au ciel et sur la terre. Allez donc, de toutes les nations faites des disciples, les baptisant au nom du Père et du Fils et du Saint-Esprit, et leur apprenant à observer tout ce que je vous ai prescrit. Et voici que je suis avec vous pour toujours jusqu’à la fin du monde.

 Par toute la terre s’en va leur message, et la Bonne Nouvelle aux limites du monde. J’ai été témoin de cette réflexion, chez nous, en Centre-Bretagne : C’est étonnant, plus de deux mille ans après, on parle encore de Jésus de Nazareth qui a été crucifié ! Etonnement, émerveillement : Jésus, le Vivant, est présent dans le cœur des hommes de notre temps.

Soyons de ces « passeurs » du MESSAGE, comme on transmet un héritage, un trésor inestimable que nous portons dans des vases d’argile. ^b Soyons des témoins de tout cela avec l’Esprit Saint.

a) I Cor. 15, 3.    b) II Cor. 4, 7.       c) Ac. 5, 32.