A Bothoa, petit village proche de Saint-Nicolas-du-Pélem, en ce dernier dimanche de juin, c’est le pardon à l’église. Olga, qui deviendra nonagénaire en novembre, est émue : elle vit ses dernières heures de bénévole.
« Ce jour-là, trois prêtres concélèbrent. Je regrette beaucoup le départ du père Guillaume Caous qui était très dynamique, parlait le breton et savait écouter les personnes âgées. » La messe est suivie de la traditionnelle procession et, cette année encore, Olga a contribué à la préparation du verre de l’amitié.
Après 30 ans de bons et loyaux services, elle passe la main, mais à qui ? Pour le moment elle n’est pas remplacée, confessant que « trouver des bénévoles n’est pas chose aisée. »
Cette femme dynamique, très volubile, nous fait visiter l’église située à deux pas de chez elle et qu’elle ferme consciencieusement tous les soirs.
« Pour qu’une église soit accueillante, il faut l’entretenir, l’aérer, la balayer, laisser entrer la lumière pour mettre en valeur les vitraux. Je prépare l’autel, discute avec les paroissiens lors des célébrations et je m’occupe aussi des obsèques. »
Pour officialiser son départ elle a demandé à la correspondante d’Ouest-France de venir, car « on ne parle pas assez de l’église de Bothoa dans la presse. »
« Il faudrait maintenant que les jeunes prennent la suite », conclut-elle.
Joël Le Biavant