Si la population de notre Centre Bretagne a tendance à diminuer, nous accueillons cependant, chaque année, de nouveaux arrivants.
Certains d’entre eux acceptent volontiers de participer, bénévolement, à la vie paroissiale. Faisons d’abord connaissance avec Patrick.
Pouvez-vous vous présenter ?
Fils d’un Charentais et d’une Lyonnaise, je suis né à Toulon, en 1953, grâce à la Marine Nationale, mon père étant officier marinier.
Après des études chez les religieuses, puis chez les pères maristes, j’ai obtenu un baccalauréat littéraire avant de fréquenter la fac de Nice, en études de lettres, où j’ai rencontré Joëlle, ma future épouse. En 1973, nous avons obtenu, tous les deux, notre licence de lettres modernes.
Mon échec au CAPES m’ayant empêché de devenir prof de français, au grand dam de mes parents, c’est par hasard que j’entre dans une mutuelle d’assurances où j’ai effectué toute ma carrière, sans oublier auparavant le passage obligé, d’un an, sous les drapeaux.
En 1978 nous avons la joie d’avoir un fils, Christophe, et en 1981 une fille, Claire.
En 2014, c’est le départ à la retraite et j’effectue un pèlerinage à Rome.
En 2017, d’un commun accord, mon épouse et moi, nous divorçons. Tout peut arriver, dans la vie, le meilleur comme le pire.
Et vous êtes venu en Bretagne ?
Effectivement j’ai décidé de venir y passer ma retraite. Lors de nos vacances familiales, j’avais apprécié la beauté de l’Armor, la douceur de son climat (quoique plus humide que celui du midi), la gentillesse de ses habitants, cachée sous leur réserve naturelle. A Toulon, j’avais des collègues et aussi des amis bretons et j’avais fait plusieurs passages en Bretagne.
Par contre, je ne connaissais pas l’Argoat. Je me suis vite aperçu qu’elle avait les mêmes qualités que l’Armor, sauf la mer qui, cependant, n’est jamais bien loin, que ce soit vers le nord ou le sud de la Bretagne.
Parlez-nous maintenant de vos activités de bénévolat.
Par hasard, ou plutôt, je pense, grâce à la Providence, je posai d’abord mes valises à Saint-Gelven. J’ai participé à la chorale de Corlay, puis aux chorales paroissiales de Corlay et de Saint-Nicolas-du-Pélem. Après un an et demi de location à Saint-Gelven, j’ai acquis ma maison de Plouguernével que j’espère finir de rénover d’ici deux ou trois ans…
Puis, ayant quitté les chorales de Corlay et Saint-Nicolas du Pélem, j’intégrais la chorale de Rostrenen. J’avais aussi fait la connaissance de quelques Plouguistes qui m’ont sollicité à la fois pour chanter ou pour quelques tâches de peinture à la chapelle de Kergrist ar Lan, puis à l’église.
Au départ du père Yves Poilvet, le père Jean Bernard Fortuma est nommé curé. Aussi fin recruteur que son prédécesseur, il savait que je secondais l’équipe d’obsèques de Plouguernével et m’a persuadé d’aller à la Maison Saint-Yves suivre une formation de guide de funérailles, pour aller soutenir l’équipe de Glomel qui en avait grand besoin. Ce qui fut fait ! « Et puis l’équipe d’animation paroissiale de Rostrenen serait heureuse de vous accueillir », a-t-il ajouté. Après tout, ce n’est qu’une réunion par mois … Allons-y donc !
J’oubliais : il fallait quelqu’un pour remplacer Francine qui assurait l’accueil au presbytère le samedi matin. Après-tout, ce n’est qu’une matinée par semaine !…
Ce n’est pas par vanité que j’énumère toutes ces activités, somme toute peu contraignantes et très enrichissantes, elles m’ont permis de me sentir utile pour l’Eglise, de rencontrer des gens sympathiques et dévoués.
Première moralité : « La moisson est abondante, mais les ouvriers sont peu nombreux. » Alors, retroussons nos manches !
Deuxième moralité : « Même si l’on n’est qu’un ouvrier de la sixième heure, on aura la même récompense que ceux de la première heure ! » Pensons-y !
Propos recueillis par Joël Le Biavant