C’est dans une chapelle toujours bien fleurie que le Pardon de ND de Bleun (ND des Fleurs) a été célébré par le Père Anselme et le Père Florent. Togolais tous les deux, ils étaient ensemble au séminaire. Le Père Florent est venu de Suisse, du diocèse de Genève, Lausanne et Fribourg et plus précisément du canton de Fribourg.

Le thème des lectures du jour était « l’étranger ». Et le Père Florent de nous expliquer dans son homélie que « dans chaque société il y a les « vrais de vrai », les autochtones et les étrangers. C’est une réalité de l’humanité.
Dans la première lecture, on parle des étrangers, les étrangers attachés au Seigneur.

Les étrangers qui se sont attachés au Seigneur
pour l’honorer, pour aimer son nom,
pour devenir ses serviteurs,
tous ceux qui observent le sabbat sans le profaner
et tiennent ferme à mon alliance,
je les conduirai à ma montagne sainte,
je les comblerai de joie dans ma maison de prière,
leurs holocaustes et leurs sacrifices
seront agréés sur mon autel,
car ma maison s’appellera
« Maison de prière pour tous les peuples. »

Dans la perception biblique, les « vrais de vrai », ce n’est pas dans le sens de la population, mais plutôt dans le sens de la foi. Il y a les « vrais de vrai » dans la foi, dans la croyance en Dieu qui sont les juifs et les étrangers qui se convertissent à la foi.

Dans la deuxième lecture, saint Paul parle des nations païennes qui sont venues à la foi.
Dans l’évangile on est aussi dans une contrée païenne et une femme qui est venue à la foi.
Dieu ne veut pas faire de séparation entre les hommes, bien au contraire : « Ma maison sera appelée une maison de prière pour tous les peuples ».
Dans la vision de Dieu, on ne doit pas séparer les hommes. La foi en Dieu unit. Il faut accueillir toute personne qui partage la même foi. Dieu rassemble tous les hommes pour le même héritage : le Royaume.

Dans l’évangile, Jésus ne répond pas tout de suite à la femme. C’est une leçon qu’il donne. L’étranger n’est pas toujours bien accueilli, il y a des réticences. C’est humain. Mais il faut persévérer.

Après la messe, la procession au tantad et la bénédiction finale, l’association a offert un pot de l’amitié et organisé une vente de gâteaux pour l’entretien de la chapelle.