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Pardon de ND de Rostrenen

Le pardon de Notre-Dame de Rostrenen 2023, un nouveau style !

Comme à l’accoutumée, notre pardon a connu une bonne fréquentation.

La réalisation du traditionnel tantad au Miniou n’a pu s’effectuer pour des raisons de sécurité, aussi le trajet de la procession de la veillée mariale s’en est trouvé modifié.

À travers les rues de la ville, nous avons pu suivre la procession, avec chants et prières, ponctuée de deux méditations. Malheureusement, la pluie s’est aussi invitée au rendez-vous.

Un feu artificiel (quelques fagots éclairés par des projecteurs) a été dressé au square de la Fontaine et notre pardonneur, le père Peter Breton, ancien curé de la paroisse de Carhaix (29), a prononcé l’allocution habituelle de bénédiction.

Au cours des messes, lors de ses homélies, le père Peter a su captiver l’attention des pèlerins en associant habilement les lectures et les références à notre Centre-Bretagne, avec des témoignages émouvants, tout en rappelant le thème de notre pardon « Avec Marie, ouvrons des chemins d’espérance. » Vous pouvez retrouver ces homélies également sur notre site Internet.

Originaire de Rostrenen, Claude Cadoret a fait preuve de disponibilité pour l’accompagnement à l’orgue. Claude nous a permis de rencontrer également un violoniste qui a interprété l’Ave Maria de Schubert et un autre de ses amis, photographe et vidéaste, qui a filmé célébrations et processions.

Il a aussi profité de son séjour en Centre-Bretagne pour se rendre dans plusieurs églises et chapelles de la paroisse afin de mettre en valeur notre patrimoine religieux local.

À l’issue de la veillée mariale, le traditionnel verre de l’amitié a permis aux pèlerins de se retrouver en échangeant leurs impressions et de rencontrer les célébrants.

Quelques jours plus tard, une autre célébration a permis de réunir les aînés qui n’avaient pu se déplacer pour le pardon.

Les homélies

Pardon de Notre-Dame de Rostrenen
Pardonneur : père Peter Breton, ancien curé de Carhaix
Homélie du 14 août 2023

Dans la foule en Palestine, une femme  déclarait Marie ‘heureuse’  au moment où Jésus son fils  avançait de village en village  parfois accepté et acclamé, parfois décrié et contesté.  Ce passage dans l’Évangile selon saint Luc se situe à un moment douloureux de la vie de Jésus et de Marie. Ils viennent de quitter la Galilée pour s’en aller en direction de Jérusalem.  Saint Luc dit même ‘Comme arrivait le temps où il allait être enlevé du monde, Jésus prit résolument la route de Jérusalem.’ Jésus vient de s’expliquer après avoir été accusé quand il a chassé un démon muet ; ses façons de vivre étaient contestées et combattues. Et en suivant le groupe des disciples, Marie assistait à tout cela.      Jésus ne dit pas que sa mère n’est pas heureuse,  mais il désigne très fort ce qui procure un bonheur durable ‘Heureux qui écoutent la Parole de Dieu et qui l’observent’.

Nous avons tous le désir d’être heureux, et de rendre heureux les autres autour de nous. Dans leur longue histoire, les hommes ont souvent échoué dans cette recherche du bonheur. Aujourd’hui encore notre société est secouée par des incertitudes majeures :

  • Comment va se terminer la guerre en Ukraine, quelles seront les conséquences des tensions en Afrique de l’Ouest et en particulier au Niger ? Certains craignent une 3ème guerre mondiale.
  • Nous voyons plus de pays gouvernés par des hommes forts, peut-être des dictateurs. Dans le peuple ordinaire, beaucoup en souffrent et les violences risquent de s’accentuer.
  • Les émeutes urbaines en France ont étonné, et l’on ne sait comment traiter nos problèmes. Dans les banlieues, trop de jeunes peinent à se tracer un chemin d’avenir heureux. Mais est-ce mieux dans nos zones rurales, ce n’est pas sûr ! Les jeunes préfèrent quitter cette région du COB ; il faut faire appel à des étrangers pour les travaux les plus durs, et certains ne veulent pas accueillir les étrangers ! Nous vivons dans un monde de violences.
  • Les familles elles-mêmes sont bousculées. L’usage des réseaux sociaux complique le dialogue en famille. Trop de couples peinent à se créer un bonheur durable, et les enfants sont les premières victimes.

Notre société n’est sans doute pas meilleure que celle dans laquelle ont vécu Jésus et Marie sa mère.  Nous sommes confrontés à de lourdes incertitudes. Je dirai plutôt ‘Nous sommes appelés à cueillir de nouvelles possibilités pour rendre nos vies réussies.’   Jésus et Marie y sont parvenus. Ils nous ont ouvert un chemin.  Grâce à eux, ce chemin est praticable.

Marie a pris une part active dans le travail d’espérance  amorcé par son fils Jésus.  Dans nos vies humaines, nous sommes tiraillés en permanence :

  • D’une part attirés par ce qui nous satisfait, ce qui nous fait plaisir dans l’immédiat,
  • D’autre part invités à nous tirer vers le haut, sans oublier personne, en particulier nos plus proches et les plus fragiles.

C’est très fort ce que nous dit l’apôtre Paul : ‘C’est un mystère que je vous annonce : nous ne mourrons pas tous, mais tous nous serons transformés,  et cela en un instant, en un clin d’œil, quand, à la fin, la trompette retentira. Car elle retentira, et les morts ressusciteront, impérissables, et nous, nous serons transformés. Il faut en effet que cet être périssable que nous sommes revête ce qui est impérissable ; il faut que cet être mortel revête l’immortalité.’

Voilà une réalité qui n’est pas facile à comprendre.  L’an dernier, un athée du Centre Finistère m’a aidé à comprendre un peu mieux cette réalité dont parle Paul.  Il me disait ceci : ‘A ma mort, je ne sais pas ce qui se passera. J’essaie de comprendre.  Je connais des gens qui ont eu une belle vie dans leur famille, dans leur profession, dans la vie de la commune.  C’étaient de belles personnes. Elles restent présentes non seulement dans ma mémoire, mais aussi dans ma capacité à faire leur place aux autres  pour qu’un maximum ait du goût à vivre.  Alors je me suis laissé influencer par ces gens-là, et au bout du compte je suis content d’avoir choisi ce chemin.’  Voilà un homme qui se dit athée, mais qui a réellement laissé Dieu s’approcher de lui.

Les incertitudes de la vie prennent une autre couleur  quand nous savons ouvrir des chemins d’espérance. Je suis admiratif devant la joie de vivre d’un certain nombre de gens qui ont vécu discrètement, sans gagner des fortunes mais avec un bonheur partagé en famille et dans les diverses relations de la vie quotidienne.

  • Une femme qui a rendu des services à domicile, surtout dans le cadre ADMR.
  • Un couple d’agriculteurs qui, en prenant sa retraite, n’avait pas de successeur. Ils ont loué les terres à un voisin. Ils vivent de peu, car ils aident au maximum leurs 3 enfants. Et ils sont toujours disponibles pour écouter les autres, et les  soutenir dans leurs difficultés.
  • Une ancienne catéchiste qui est maintenant très active pour écouter des personnes âgées en EHPAD. ‘Mon bonheur est de rendre les autres heureux’ me disait-elle.
  • Des prêtres et des religieuses …

Ils se sont laissés instruire par le chemin de Jésus et de Marie.

L’apôtre Paul disait : « Soyez fermes, soyez inébranlables, prenez une part toujours plus active à l’œuvre du Seigneur, car vous savez que, dans le Seigneur, la peine que vous vous donnez n’est pas perdue. »

Quand nous suivons ce chemin,  la route s’éclaire.  Nous ne sommes plus dans la peur, car nous nous traçons les uns grâce aux autres des chemins d’espérance.

 

Homélie du 15 août 2023

            Cette visite de Marie à Élisabeth est pleine de lumières vives pour éclairer nos chemins de vie aujourd’hui. Voilà deux femmes qui vivent dans la peur des lendemains, et qui pourtant accueillent les promesses venant de Dieu.

            Nous-mêmes nous avons peur des temps à venir. Le Centre Ouest Bretagne se vide de sa population. Les jeunes, vos enfants, préfèrent partir vers Rennes, Nantes ou Paris pour obtenir un travail intéressant et bien rémunéré.  Pour les travaux les plus pénibles chez nous, il faut faire appel à des étrangers et certains n’en veulent à aucun prix. La guerre en Ukraine fait flamber les prix, et on a peur d’une 3ème guerre mondiale. L’usage des réseaux sociaux complique le dialogue  à l’intérieur de nos familles. Et vous, les chrétiens convaincus, vous avez peur qu’il n’y ait plus un seul prêtre sur ce territoire dans quelques années.  C’est une catastrophe annoncée dans tous les domaines.

            Marie et Élisabeth ont fait face à une situation plus rude que la nôtre.  Et elles nous sont, de ce fait, précieuses pour nous aider à ouvrir des chemins d’espérance.

            Élisabeth est avancée en âge, et elle n’a pas pu avoir d’enfant.  Et la voilà toute surprise de se trouver enceinte.  A-t-elle été déjà enceinte sans que çà aboutisse : l’histoire ne nous en parle pas.  Je pense à cette jeune femme de 34 ans qui vient d’avoir son premier enfant il y a 2 mois. Elle avait fait 4 fausses couches auparavant. Pendant sa grossesse, elle alternait entre la peur et l’espoir. Elle m’assure que la proximité chaleureuse de sa mère et de deux bonnes copines a été merveilleuse.

            Marie se trouve enceinte, et elle peine à comprendre comment, elle qui est encore si jeune. Et elle a peur … peur que Joseph son compagnon la répudie. Elle compte sur Dieu, mais aussi sur sa chère cousine  pour faire face courageusement à cette période imprévue de son existence.

            Voilà deux femmes qui se laissent habiter par une confiance en l’avenir. Les mots qu’elles échangent au quotidien traduisent sans doute cette montée de la confiance, même si les craintes de l’avenir demeurent.  N’oublions pas que Zacharie, l’époux d’Élisabeth, était l’un des prêtres officiant dans le Temple de Jérusalem. Cette proximité a vraisemblablement encouragé Marie et Élisabeth dans la prière.  Les récits de l’évangéliste Luc sont habités de la suite heureuse de cette période difficile traversée par Marie et Élisabeth.

            Laissons nous aussi habiter  par les suites bénéfiques que Dieu nous annonce. À la suite de Marie et d’Élisabeth, osons, grâce à Dieu, tracer des chemins d’espérance pour notre Église et pour notre humanité.

  • Notre Église a vécu de belles périodes pour le bonheur de ses membres, et pour la promotion sociale et spirituelle de bien des gens autour. Elle vivra encore de belles périodes, j’en suis convaincu … à condition que nous sachions faire confiance en notre Dieu qui nous aime bien. Je pense à ces deux jeunes femmes, 31 et 32 ans, l’une fleuriste, l’autre infirmière libérale. Elles échangent et elles prient pour trouver les mots justes devant le désarroi de certaines familles ; elles perçoivent qu’elles ont un devoir d’aider les personnes souffrantes à faire leur chemin.
  • Le Père Anselme me disait sa douleur de voir qu’il y a peu d’enfants inscrits au caté. Il est vrai que les baptêmes sont aussi moins nombreux. C’est sans doute parce que nous ne savons comment parler de Dieu avec des mots simples, compréhensibles et crédibles pour les gens autour de nous. Mais voilà que des jeunes de tous âges se mettent à chercher et à partager. Ils apprennent à trouver les mots de la confiance, comme l’ont fait Marie et Élisabeth. Le rassemblement des JMJ au Portugal est très prometteur en ce sens.
  • Les jeunes de chez nous s’avancent peu pour devenir prêtres. C’est une réalité depuis 50 ou 60 ans. Pour pallier au manque, nos évêques ont fait appel à des prêtres nés en Afrique, en Pologne, Haïti ou ailleurs. C’est un recours qui ne peut être que passager. Chez nous déjà, des hommes et femmes de tous âges sont disposés à consacrer leur vie pour que les gens comprennent que Dieu est là, discrètement, pour les aider … pour leur permettre de connaître les secrets du bonheur présentés par Jésus de Nazareth. J’ai confiance que l’Église parviendra à s’adapter pour qu’une large population en bénéficie. Le Synode lancé par notre Pape François est déjà une belle amorce.
  • Notre vie sociale peut, elle aussi, s’améliorer. L’avancée de la ‘4 voies’ en Centre Bretagne augure d’un meilleur avenir économique. Regardez comment certains choisissent de quitter des banlieues surpeuplées pour vivre dans nos campagnes plus modestement. Devant le défi climatique, les innovations se font plus nombreuses. Dans les tensions internationales, le souci de l’entente, de la justice et de la paix se fait aussi entendre. Osons croire que nous pouvons avancer vers des temps meilleurs.
  •  

Marie et Élisabeth ont osé y croire. Elles n’ont pas ménagé leur peine, c’est clair. Nous aussi, nous pouvons être à notre tour des hommes et des femmes qui ouvrent des chemins d’espérance dans notre monde incertain.  En étant des acteurs décidés sur ces chemins d’espérance, nous remplissons déjà nos cœurs de joie et d’un bonheur durable.  Et nous pourrons, à la suite de Marie, dire ensemble

‘Le Seigneur fit pour moi des merveilles. Saint est son nom …’

Quelques photos de la veillée du 14 août

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C’est guidé par l’Esprit que Syméon reconnait Jésus !
Seigneur, nous te rendons grâce pour les hommes et les femmes qui te consacrent leur vie.
Seigneur, que l’Esprit ouvre les cœurs et aide à discerner la vocation à laquelle tu appelles chacun de tes enfants.

Nous te confions plus particulièrement aujourd’hui ceux que tu appelles à une vie consacrée.

AMEN

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