« Et si la loi de la mort nous afflige, la promesse de l’immortalité nous apporte la consolation car pour tous ceux qui croient en Toi, Seigneur, la vie n’est pas détruite, elle est transformée. » (Préface des défunts)
Frères et sœurs,
Ce passage tiré de la préface des défunts décrit, dans un premier temps, l’angoisse existentielle et le joug inévitable que constitue pour chaque être humain cette mystérieuse réalité qu’est la mort ; dans un deuxième temps, il nous montre la lueur d’espoir que nous procurent la promesse de l’immortalité et notre foi en la résurrection, fondement même de notre foi et de notre espérance.
Oui, l’espérance, voilà le mot qui nous rassemblera encore le deuxième jour de ce nouveau mois, comme d’habitude, dans nos églises, chapelles et cimetières pour prier pour nos frères et sœurs qui nous ont précédés de l’autre côté du fleuve de la vie et qui, selon notre foi, seraient encore et pour l’instant dans l’attente d’être accueillis dans la maison de celui en qui ils ont mis leur espérance, durant leur passage sur cette terre.
Nos prières, nos messes et services peuvent encore changer quelque chose à la destinée des fidèles trépassés ; leur sort n’est pas fixé une fois pour toutes dès leur mort. Oui tout n’est pas fini, la vie n’est pas détruite, elle se transforme. « Le ciel n’est plus alors uniquement peuplé d’anges, de saints connus ou inconnus et du Dieu mystérieux, il devient familier, c’est la maison de famille… » (Père A. Sertillanges, prières pour les morts), mais aussi de nos parents, de nos frères et sœurs et de nos amis…
La commémoration des fidèles défunts est précédée de la Toussaint. C’est une occasion pour les croyants de se rappeler leur première vocation : la sainteté. C’est le but de notre vie sur cette terre : « Et voici quelle est la volonté de Dieu : c’est votre sanctification » (1Th4,3) Ce n’est pas un privilège réservé à une élite. Bien au contraire, elle est proposée à tous et est accessible à tous. Qu’est-ce qu’être saint alors ?
Etre saint, c’est vivre de Dieu et en Dieu, c’est être transparent à Dieu, c’est apprendre à aimer, c’est aspirer au bonheur.
Ces deux premières célébrations du mois se complètent car elles nous rappellent ce qu’est réellement la communion des saints. La terre, le purgatoire et le ciel constituent la même Église de Jésus Christ en des états différents : les fidèles vivants, les défunts dont l’âme a besoin d’être purifiée, les élus déjà parvenus au sein de la gloire, sont tous frères, les uns ont été hier ce que nous sommes à notre tour et, demain, avec le secours de la grâce, nous serons ce qu’ils sont eux-mêmes aujourd’hui.
Après la fête du Christ Roi de l’univers qui mettra fin à l’année liturgique A, nous entrerons dans l’année liturgique B avec le premier dimanche de l’Avent.
Bonne fête de la Toussaint, bon temps de l’Avent à tous et à toutes !