Dans les histoires que me racontait, voilà quelques années, une vieille amie auvergnate chère à mon cœur, il en est une qui m’est restée très vive à l’esprit.
Dans cette histoire, il est question d’affaires, mais d’un type particulier : celles du diable ! Il a décidé de se retirer des affaires et de mettre en vente ses outils ; il les expose de manière très attrayante au jour J de la vente.
On retrouve ainsi les outils bien connus : envie, fourberie, haine, jalousie, malice, mensonge – et chacun marqué de son prix. Toutefois, il en est un qui se singularise par son apparence inoffensive et sa grande usure, avec un prix bien supérieur à tous les autres.
De quoi s’agit-il ? Du découragement !
Et pourquoi le vend-il si cher ?
« Il m’est plus utile que n’importe quel autre ! » répond le diable. « Avec cet outil, je peux m’introduire dans n’importe quel homme, n’importe quelle femme. Et une fois à l’intérieur, je peux le (la) manœuvrer de la manière qui me convient le mieux. »
« Et pourquoi est-il si usé ? » l’interroge-t-on.
« Parce qu’il me sert avec presque tout le monde » répond le diable. « J’en use et en abuse, alors que très peu de gens ont compris qu’il m’appartient. »
Le prix fixé est tel que l’instrument n’a pas été vendu. Le diable est toujours propriétaire et possesseur de ce découragement qui peut nous envahir.
Soyons toujours vigilants. Et comme sainte Élisabeth de la Trinité l’écrivait à sa chère sœur : « il faut rayer le mot découragement de ton dictionnaire d’amour !
Prière :
Seigneur, donne-moi chaque jour le courage du « Oui » à ta volonté.
Je veux marcher à ta suite.
Tu es « le Chemin, la Vérité et la Vie. » (Cf Jean chap. 14, v. 6)
