Au pardon de Kerhir en Plounévez-Quintin, le 19 septembre dernier, le choix du chant de communion s’est judicieusement porté sur Trouver dans ma vie ta présence. En effet, si le Christ est présent dans sa parole, dans les prières des fidèles, dans les sacrements, il l’est aussi dans l’hostie consacrée : c’est la présence réelle.

Ce chant est l’un des plus populaires dans nos paroisses. Sa mélodie est inscrite dans la mémoire des personnes fréquentant assidument ou occasionnellement l’Église et leur permet de participer et d’entrer facilement dans une célébration.

Ce cantique a été composé, en 1981, par le prolifique Jean-Claude Gianadda. Né en 1944, enseignant comme professeur de sciences, puis directeur d’un collège marseillais dans l’enseignement catholique, il publie son premier disque à 30 ans puis abandonne l’enseignement, à 50 ans, pour se consacrer au chant comme mission d’Église : il a publié 980 titres et parcourt 100 000 Km par an pour animer des veillées de prière avec des chants proches de la vie quotidienne, des sources de joie, d’espoir et d’amour. On lui doit entre autres Qu’il est formidable d’aimer (2008) et Chercher avec toi dans nos vies (2010). Il se déplace aussi régulièrement pour des concerts.

Si l’on prend le temps de bien chanter Trouver dans ma vie ta présence, sans traîner sur le tempo, ce qui peut rendre le chant un peu lugubre, ce cantique révèle de vraies qualités : la mélodie est facile à retenir et suscite quelque chose de paisible, de rassurant.

Du côté des paroles, un détail frappe : il n’est jamais fait explicitement mention de Dieu.

Jean-Claude Gianadda explique : « C’est fait exprès. Le chant est bâti sur un processus à « double tiroir » afin que, ceux qui ont la foi se retrouvent dans les références à l’Évangile et que, ceux qui ne l’ont pas, puissent se référer à une autre dimension également chrétienne : celle de l’amour.

Je cherche simplement à exprimer ma foi avec des mots simples, de sorte que même des gamins de 6^ème puissent comprendre le message.

Jusqu’au concile on chantait beaucoup de grégorien et de psaumes et moi je suis arrivé avec mes petites musiques pour me mettre à la portée des gens et ça a été le grand boom pour moi. 

Je considère ce cantique comme une prière du matin ou un chant d’offertoire ou de communion. On a tendance à orienter ce chant du côté du souvenir des personnes disparues. Mais après tout pourquoi pas : vox populi, vox Dei.

Si nous analysons les paroles, nous pouvons comprendre que ce chant puisse accompagner les cérémonies d’obsèques. La présence devient alors spirituelle, l’évocation de la lampe allumée nous renvoie au rite de la lumière, symbole de la résurrection du Christ.

Mais ce chant fait aussi partie des célébrations de mariages (au même titre que Tu es là au cœur de nos vies, Que tes œuvres sont belles, Comme un souffle fragile ou le Psaume de la création), l’évocation de l’amour y étant omniprésente : aimer et se savoir aimé marquant l’amour réciproque, tout comme la confiance, l’écho de la voix, le pas reconnu, savoir ce que tu m’apportes, …