Dimanche 28 juillet : Le Pardon de St Germain est célébré par le Père Yves Poilvet. Après la messe, la procession avec la statue de St Germain précédée de la bannière a fait le tour de la place de l’église.
Mais qui était St Germain ?
St Germain est né à Appoigny près d’Auxerre aux environs de l’an 380, d’où son surnom de « l’Auxerrois ». Il est contemporain de St Augustin et de St Jean Chrysostome. Son époque est celle des grandes invasions et du début de la chute de l’Empire romain.Après avoir étudié à Rome où il devient un avocat réputé, Germain est nommé gouverneur de plusieurs provinces de Gaule. Il rentre à Auxerre et visite les territoires dont il a la charge. Mais vers 418 tout va changer. A l’approche de sa mort, Amâtre, évêque d’Auxerre, désigne Germain comme son successeur. Germain accepte et assumera cette charge jusqu’à sa mort en 448.
Devenu évêque, St Germain fonde le monastère de St Côme et St Damien, en face d’Auxerre. St Patrick, futur premier évêque d’Irlande y séjourna. Germain s’est rendu plusieurs fois en Bretagne insulaire. Lors du premier voyage, il rencontre à Lutèce une petite fille de dix ans qu’il consacre à Dieu et qui deviendra Ste Geneviève. Alors qu’il rentre de son deuxième voyage en Grande Bretagne, Germain reçoit une délégation des villes d’Armorique qui avaient participé à une rébellion contre l’empereur Valentinien III et étaient maltraitées par le général Aetius comme les bagaudes. Il interviendra auprès de l’empereur, à Ravenne, pour rétablir la paix.
St Germain meurt à Ravenne en 448. Son corps est rapporté à Auxerre où il est enterré dans un petit oratoire. Clothilde, l’épouse de Clovis, fait construire à sa place une église dédiée à St Germain qui deviendra l’abbaye du même nom.
Le monument aux morts
Dans le transept nord de l’église, on peut voir un curieux monument dédié aux morts de la guerre 14-18. Installé dans un enfeu, le tableau représente un champ de bataille jonché de morts et au premier plan un soldat mourant, soutenu par le Christ qui le bénit. Il faut se souvenir que cette terrible guerre a été la première à laquelle ont participé prêtres et religieux. Il étaient incorporés essentiellement dans les services de santé. C’est à dire qu’ils allaient sur les champs de bataille, sans armes, ramasser les morts et les blessés et assister les mourants. Ce tableau veut signifier qu’à travers le prêtre qui est sur le champ de bataille, c’est le Christ lui-même qui est présent.C’est la Bretagne qui a payé le plus lourd tribut de cette guerre avec 240 000 morts. Le monument aux mort de la guerre 14-18 dans l’église de Glomel
Quelques photos du Pardon et une vidéo
Photos et vidéo de Raymond Géléoc