À la suite du départ de sœur Jeannine, les religieuses des Filles du Saint-Esprit n’étaient plus que trois à la communauté de Rostrenen.
En fin d’année dernière, celle-ci s’est étoffée avec l’arrivée de sœur Joséphine, le 19 décembre 2020.
Nous lui donnons la parole
« Je suis née à Sérent, commune du Morbihan entre Vannes et Ploërmel. Je suis l’aînée d’une fratrie de huit enfants. Mes parents étaient agriculteurs et profondément croyants. Dès le plus jeune âge nous avons prié en famille et c’est, tout naturellement, que j’ai entendu très tôt l’appel à la vie religieuse.
Scolarisée chez les Filles du Saint-Esprit, je ne me suis pas posé la question du choix d’une autre congrégation religieuse. Je suis entrée au noviciat à Saint-Brieuc et j’ai prononcé mes premiers vœux voici bientôt 64 ans.
Enfant, nous avions des voisins très âgés. J’aimais beaucoup leur rendre visite, leur rendre de menus services.
J’ai choisi d’exercer la profession d’infirmière, ce qui m’a permis de mettre en pratique ce don naturel d’aller vers les malades et les personnes âgées.
Comme infirmière, j’ai exercé dans différents lieux : hôpitaux de Quimper, de la Roche-Bernard, maison de retraite, mais aussi à domicile. C’est ainsi que j’ai sillonné les routes de Maël-Carhaix et des environs entre 1971 et 1973 et, revenant dans le secteur, j’ai plaisir à retrouver quelques visages connus.
J’ai terminé ma carrière professionnelle à la maison de retraite des Filles du Saint-Esprit à Sainte-Anne-d’Auray où j’ai accueilli les premières résidentes laïques.
Lors de ma retraite professionnelle, j’ai poursuivi mon investissement dans la continuité de ce que j’avais vécu au service des autres. Mon expérience m’a guidée naturellement à mettre ma disponibilité au service évangélique des malades, à l’aumônerie en maison de retraite et à l’accompagnement des familles en deuil, dans le Finistère puis dans l’Orne.
Avant d’arriver à Rostrenen, j’avais, sur la commune d’Elven, entre Vannes et Ploërmel, la responsabilité d’une communauté dite « moyenne » de dix à douze sœurs, âgées mais autonomes, qui y attendent, au fur et à mesure de leur dépendance, d’entrer dans une maison de retraite. »
« J’arrive à Rostrenen dans une communauté accueillante et je rencontre des paroissiens et paroissiennes heureux de voir la communauté s’agrandir à nouveau », conclut sœur Joséphine.