Le 2 février est la journée de la vie consacrée. Certains ou certaines sont appelés à vivre seuls (seules), d’autres, en communauté. Dans notre diocèse il y a 19 congrégations.
À cette occasion nous donnons la parole à sœur Herveline, présente à la communauté de Rostrenen depuis bientôt dix ans.
« À la demande du comité de rédaction du bulletin paroissial, je retrace mon cheminement vers la vie religieuse et mon parcours communautaire.
Je suis née à Plouénan, dans le nord Finistère, dans une famille chrétienne. Mes parents étaient cultivateurs et m’ont transmis des valeurs humaines très fortes ainsi qu’à mes trois frères.
Très jeune j’avais déjà le désir d’être religieuse et le jour de ma profession de foi, que l’on appelait alors « la communion solennelle », m’a profondément marquée.
Pour moi, devenir religieuse c’est me mettre à la suite du Christ, comme les premiers disciples, dans l’Évangile. C’est une rencontre personnelle avec Jésus-Christ. Au fond, c’est la mission de tout baptisé, mais vécue d’une manière particulière.
J’ai poursuivi mes études jusqu’au B.E.P.C. puis j’ai travaillé pendant deux ans au collège Notre-Dame à Rostrenen comme maîtresse d’internat, à mi-temps. Ce poste me laissait du temps libre et cela m’a permis de prendre des leçons de conduite et de passer mon permis à Rostrenen.
À l’âge de 21 ans, j’ai décidé d’entrer dans la congrégation des Filles du Saint-Esprit, à Saint-Brieuc, pour me préparer plus directement à la vie religieuse.
J’ai donc quitté la maison familiale et, pendant trois ans, avec une équipe de six autres jeunes filles qui avaient le même désir que moi, j’ai commencé cette période dite de « noviciat » durant laquelle j’ai pu approfondir ma foi, par l’étude de la Bible, et mieux connaître la congrégation des Filles du Saint-Esprit.
Puis au bout de ces trois années est venu le moment de prononcer mon engagement temporaire et, dans l’attente de l’engagement définitif, j’ai vécu dans différentes petites communautés, me familiarisant ainsi avec leur mode de vie.
Quelques années plus tard arrive le moment solennel de l’engagement définitif qui a été prononcé dans mon lieu de mission, en paroisse, dans la petite commune de Saint-Sauveur, près de Landivisiau, le 28 août 1977.
Ce fut un moment très émouvant et une grande fête en présence de la famille, mais également des voisins, amis et paroissiens qui m’avaient tous accompagnée durant la période de préparation.
Arrive ensuite le temps de l’activité ; j’ai exercé pendant quinze ans comme aide-ménagère à domicile, auprès des personnes âgées. J’ai beaucoup aimé ce travail, mais d’autres besoins se sont fait sentir et je suis allée rejoindre une équipe de laïcs pour un travail, comme agent de service, dans la maison de retraite des religieuses à Plestin-les-Grèves où je suis restée durant vingt ans jusqu’à la retraite professionnelle.
Et c’est après quatre années dans une communauté de sœurs à Pludual que je suis arrivée à Rostrenen, en 2012.
J’y ai trouvé petit à petit ma place, au sein de la communauté d’abord, et dans les paroisses de Rostrenen et de Maël-Carhaix.
De nombreuses personnes étaient déjà investies et, au cours d’un échange, j’ai accepté d’animer les chants lors des funérailles. Dès lors, la préparation des célébrations, en équipe, et la rencontre avec les familles, dans ce moment difficile et douloureux, sont devenues pour moi, très importantes.
Puis, soutenue et encouragée par la communauté et les paroissiens, j’ai pu aussi intégrer une équipe liturgique où je peux animer les chants lors de l’eucharistie du dimanche ou, éventuellement les jours de fête, à Rostrenen ou dans l’un ou l’autre des relais.
À l’occasion, il m’arrive également de rendre visite à quelques personnes isolées.
Malgré ces engagements, j’arrive à trouver quelques moments de loisir. Le club de randonnée de Rostrenen me donne l’occasion de rencontres et j’ai plaisir à rejoindre le groupe des marcheurs lorsque mes obligations me le permettent.
Je voudrais conclure en disant que je suis heureuse dans les petites choses ordinaires du quotidien que je fais à la communauté, dans les paroisses et dans mes différentes activités. J’essaie de les vivre dans la prière, dans le don de ma vie au Christ et à ceux dont je croise le chemin et cela confirme les vœux que j’ai formulés lors de mon engagement et dont je vous livre un extrait :
» Je renouvelle aujourd’hui le don de ce que j’ai et de ce que je suis
et je m’engage à le mettre au service de ma communauté et de mes frères. » »