J’aime bien quand on demande aux parents : « Quel prénom avez-vous choisi pour votre enfant ? » « Que demandez-vous à l’Église pour votre enfant ? » Le prénom sous lequel l’enfant est baptisé est son identité humaine et spirituelle.

Le prénom sera l’attribut même de votre enfant, il reflète bien souvent son origine ou celle de ses parents, ainsi que sa personnalité. Prénom simple, composé, mixte, issu de l’histoire de famille, d’un pays, d’un saint, d’une religion, d’une mythologie.

Tout d’abord, le mot baptême vient d’un verbe grec qui signifie  » plonger, immerger “. Le baptême est un sacrement, un rite de passage. Avec le Christ, nous traversons la mort et nous participons à sa vie de ressuscité. Marqué du signe de la croix, plongé dans l’eau, le nouveau baptisé renaît à une vie nouvelle. Devenu chrétien, il peut vivre selon l’Esprit de Dieu.

Dans quelques jours nous allons célébrer la fête du baptême de Jésus qui est l’une des fêtes de Noël ou, plus précisément, qui clôture les fêtes de Noël. Ce sacrement nous donne accès aux autres sacrements. C’est la porte de la foi, comme dit le pape émérite Benoît XVI : « « La porte de la foi » (cf. Ac. 14, 27) qui introduit à la vie de communion avec Dieu et permet l’entrée dans son Église est toujours ouverte pour nous. Il est possible de franchir ce seuil quand la Parole de Dieu est annoncée et que le cœur se laisse modeler par la grâce qui transforme. Traverser cette porte implique de s’engager sur ce chemin qui dure toute la vie. Il commence par le baptême (cf. Rm. 6, 4) par lequel nous pouvons appeler Dieu du nom de Père. » 

Le père Bernard Bro affirmait, dans une prédication sur le carême, que nous ne sommes pas des fils en excédent. Nous sommes fils dans le Fils comme le Fils est Fils. Quel honneur, quel bonheur pour celles et ceux qui ont reçu ce privilège par et dans leur baptême ! Quelle responsabilité Jésus nous a-t-il confiée, nous disant que nous sommes le sel de la terre et la lumière du monde !  Le sel, pour révéler le goût du Beau, du Bien, de la Bonté et pour conserver les grâces et les bienfaits de Dieu dans notre vie, etc…  La lumière joue le rôle de révélateur qui permet de voir ce qui existe déjà. Être la lumière, c’est participer à l’action de Dieu.

Nous chantons régulièrement : « Baptisé dans la lumière de Jésus, tu renais avec lui du tombeau. Baptisé dans le passage de Jésus, tu traverses avec lui les déserts. Baptisé dans l´Évangile de Jésus, tu découvres avec lui un trésor. Baptisé dans le Royaume de Jésus, tu inventes avec lui ton chemin. »

Et voilà que, grâce à notre baptême, nous sommes nés à la ressemblance et à la dignité de Dieu. Nous sommes fils et filles de Dieu alors, oui c’est un honneur et un bonheur. Mais, pourquoi nous nous souvenons surtout de notre arrivée sur la terre, c’est-à-dire du jour de notre naissance et non pas également du jour de notre baptême ?