Le deuxième dimanche d’octobre, c’est la Pardon de St Conogan à Tréogan, le dernier de la saison.
La messe a été célébrée par le Père Victor, supérieur de l’abbaye de Langonnet.
St Conogan serait le même que St Guénégan. Dom Lobineau le pense né Outre-Manche, en Galles probablement. Albert Le Grand le fait naître en pays de Léon. En toute hypothèse, c’est à « La Palue» (ou La Grande Palue), à une demi-lieue à l’ouest de Landerneau qu’il éleva un monastère, peut-être dans une propriété personnelle, mais en liaison avec Gwennolé, abbé de Landévennec.Il y eût là une paroisse qui porta le nom de Beuzit et fut supprimée à la Révolution : on voit encore ce qui reste de la jolie petite église, près du viaduc sur lequel passe la voie ferrée.
A la mort de St Corentin, Conogan fut élu comme successeur par le chapitre et le peuple assemblés en la cathédrale. Il n’en continua pas moins sa vie de pénitence. Et, à sa mort, il fut inhumé à la cathédrale de Quimper.
Sur la route de Locronan, à quelques deux kilomètres de Quimper, il y a une chapelle Saint-Guénégan, qui semble bien oubliée. Au diocèse de Vannes, mais ayant fait partie de l’ancien diocèse de Cornouailles, la paroisse de Lanvénégen garde toujours St Conogan comme patron ainsi que Tréogan (Côtes d’Armor).
Ses reliques, pour être préservées des profanations normandes, furent transportées jusqu’à Montreuil/mer, vers 878, en même temps que celles de St Corentin. Une partie s’y trouverait encore ; mais, le « chef » de St Conogan a sûrement été rapporté à Quimper, et il y était au moment de la Révolution. Non sans peine, toutes les reliques de la cathédrale furent sauvées à cette ëpoque. Malheureusement, elles ont été mélangées par la suite, de sorte que les documents manquent pour avoir les attributions authentiques des uns et des autres. Elles ont été scellées dans la chapelle de Notre-Dame-de-la-Victoire, en la cathédrale.
Extrait du « Livre d’or des Saints de Bretagne » – Editions Coop-breizh
Photos et vidéo de Raymond Géléoc