Tel est le thème de notre Jubilé de l’An 2025 que nous célébrons. Il est bon de se le rappeler constamment tout au long de l’Année Sainte. Dans ses audiences publiques, dans ses catéchèses et dans les angelus, nous pouvons suivre les méditations et les enseignements du Saint Père pour approfondir ce thème. Beaucoup d’entre nous se sont procuré la bulle du pape qui annonce et nous prépare à bien vivre cette année de grâce. Le pape François y écrit : « L’espérance sera également le message central du prochain Jubilé que le pape proclame tous les vingt-cinq ans, selon une ancienne tradition. Je pense à tous les pèlerins de l’espérance qui arriveront à Rome pour vivre l’Année Sainte et à ceux qui, ne pouvant se rendre dans la ville des apôtres Pierre et Paul, la célébreront dans les Églises particulières » (François, Spes non confundit, n°1).
Nous nous souvenons encore du Jubilé de l’An 2000, de la ferveur qu’il nous a apportée et l’élan nouveau que sa célébration a imprimé dans le cœur des croyants et des âmes de bonne volonté. Pour que notre espérance soit plus forte que les événements catastrophiques susceptibles de nous attrister en ces temps, vivons notre jubilé en profondeur mais aussi avec éclat. Rappelons-nous le sens du mot « Jubilé » et de ce à quoi cela nous engage en tant que chrétiens.
De l’hébreu « jobel », corne de bélier, le mot « jubilé » désigne la fête juive annoncée par les sonneries des cors faits de cornes. Dans la Bible, le jubilé est une prescription divine de jubilation, de libération des esclaves, de remise des dettes, de repos des terres, de pardon des péchés, bref de conversion personnelle et communautaire pour tout remettre dans les mains de Dieu, seul maître de tout l’univers (Lévitique 25, 8…). Jésus fait écho à ce jubilé quand il dit dans l’évangile de Luc : « L’Esprit du Seigneur est sur moi parce que le Seigneur m’a consacré par l’onction. Il m’a envoyé porter la Bonne Nouvelle aux pauvres, annoncer aux captifs leur libération, et aux aveugles qu’ils retrouveront la vue, remettre en liberté les opprimés, annoncer une année favorable accordée par le Seigneur » (Lc 4, 16-19).
Dans la tradition catholique, le Jubilé a pris la forme de l’Année Sainte, instituée en 1300 par le pape Boniface VIII. Il est passé de 50 à tous les 25 ans pour que chacun puisse, en moyenne, faire deux fois l’expérience active de l’année de grâce.
Le peuple des pèlerins est déjà en marche depuis l’ouverture des portes saintes à Rome comme dans notre diocèse à Saint-Brieuc.
Cheminons ensemble dans l’espérance vers le jour du Seigneur ; cheminons ensemble, Il nous donne son amour pour inaugurer, en Église et pour le monde, des temps nouveaux de justice et de paix.
Cum Ave Fraterno in Christo
