Comme tous les ans la chapelle de Notre Dame de Lansalaün était pleine et magnifiquement décorée. Une assemblée qui chante, et comment! L’abbé Job Le Fell, qui célébrait la messe, nous a expliqué longuement et très clairement la première lecture de cette fête de l’Assomption de la Vierge Marie, lecture tirée de l’Apocalypse de saint Jean et difficile à comprendre quand on n’en pas la clef. En voici le texte:
Le Temple qui est dans le ciel s’ouvrit, et l’arche de l’Alliance du Seigneur apparut dans son Temple. Un signe grandiose apparut dans le ciel : une Femme, ayant le soleil pour manteau, la lune sous les pieds, et sur la tête une couronne de douze étoiles. Elle était enceinte et elle criait, torturée par les douleurs de l’enfantement. Un autre signe apparut dans le ciel : un énorme dragon, rouge feu, avec sept têtes et dix cornes,et sur chaque tête un diadème. Sa queue balayait le tiers des étoiles du ciel, et les précipita sur la terre. Le Dragon se tenait devant la femme qui allait enfanter, afin de dévorer l’enfant dès sa naissance. Or, la Femme mit au monde un fils, un enfant mâle, celui qui sera le berger de toutes les nations, les menant avec un sceptre de fer. L’enfant fut enlevé auprès de Dieu et de son Trône, et la Femme s’enfuit au désert, où Dieu lui a préparé une place. Alors j’entendis dans le ciel une voix puissante, qui proclamait : « Voici maintenant le salut, la puissance et la royauté de notre Dieu, et le pouvoir de son Christ ! »
Et voici les clefs:
C’est un texte crypté écrit par Saint Jean pour soutenir l’espérance des premiers chrétiens persécutés ( un peu comme les messages codés à l’intention de la résistance pendant la guerre!).Que signifient les images:
La femme, c’est le peuple de Dieu, Les douze étoiles, ce sont les douze tribus d’Israël. La femme enceinte, c’est l’Eglise (aujourd’hui et hier) qui enfante au monde Jésus et des Chrétiens, dans la douleur et le combat. L’Enfant, c’est le Messie, le Christ, le berger de toute l’humanité. Le dragon, c’est le dragon, le serpent de la genèse, les forces du mal qui veulent anéantir le Christ. Et sans doute, au moment où Jean écrit, l’Empire romain qui persécute l’Eglise naissante (les cornes sur les têtes du dragon sont les provinces romaines). Le dénouement : Satan croit l’avoir emporté. Mais Dieu arrache son Messie à la mort : c’est la résurrection et l’ascension, l’exaltation dans la gloire près du Père. La femme s’enfuit au désert : l’Eglise dans la douleur et les difficultés.
Après la messe, procession au calvaire pour la bénédiction finale et ensuite réjouissances diverses, dont la loterie qui a toujours beaucoup de succès avec de très beaux lots, et aussi la vente de gâteaux et autres au bénéfice de l’association qui entretient la chapelle.
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