L’Assomption, l’une des grandes fêtes de la vie chrétienne, commémore la gloire de Marie avec Dieu, au terme de sa vie terrestre. Quatre pardons sont célébrés dans notre zone pastorale.
Le Haut-Corlay : Notre-Dame-du-Bon-Secours
Le 15 août 2023, la paroisse du Haut-Corlay célébrait à nouveau le pardon de Notre-Dame-du-Bon-Secours à l’église, fermée depuis 2019. En effet, l’église était restée close pendant près de quatre ans afin d’y réaliser d’importants travaux.
Cette année, en ce jour de l’Assomption, la traditionnelle procession n’a pu avoir lieu en raison d’importants travaux dans le bourg.
Cependant, les pèlerins étaient d’autant plus nombreux que le pardon était présidé par un enfant du pays, le chanoine Eugène Le Foll.
Ce prêtre dynamique, né au Haut-Corlay, en 1937, a vécu son enfance au Vieux-Bourg. Après des études au petit séminaire de Quintin, il fut ordonné prêtre en 1965. Dans un parcours au long cours, il a connu cinq papes et six évêques à Saint-Brieuc. Après sa dernière affectation à Plouha et Paimpol, il se retire à Quintin, en 2015, pour la retraite et c’est à la basilique de Quintin qu’il a fêté son jubilé pour ses 60 ans de sacerdoce, en présence de près de 400 fidèles.
Notre-Dame de Gwirmané, en Perret
Mes pas viennent de loin, du Togo, en Afrique de l’Ouest, plus précisément du diocèse de Kpalimé, jusqu’à la paroisse de Rostrenen. Cette année, Gaëtan, le curé, m’a offert la grâce de célébrer et de vivre le pardon très marial de Gwirmané, une expérience qui m’a profondément marqué. Au départ, en montant la colline jusqu’à la chapelle, je ne m’attendais pas à voir tant de monde. Ma surprise a commencé lorsque je suis entré dans la chapelle, déjà comble. La ferveur des participants et la joie de se rassembler pour honorer la Vierge en ce jour de l’Assomption donnaient à la célébration une intensité toute particulière. De plus, des scouts d’Europe, de passage, ont assuré le service de l’autel avec beaucoup de sérieux, tandis que l’encens, s’élevait depuis l’autel. L’Évangile ne parlait pas de l’Assomption, mais de la Visitation de Marie à sa cousine Élisabeth. Ce texte riche nous a permis de redécouvrir avec plus de profondeur le Magnificat.
Le cœur de la messe demeurait bien sûr la fête de l’Assomption. L’homélie de circonstance nous a aidés à mieux contempler ce mystère, solennellement proclamé par Pie XII en 1950. Il en ressort que l’Assomption est avant tout une fête du bonheur : le bonheur du ciel, que nous espérons tous, mais qui doit déjà s’enraciner dans nos vies ici-bas. Marie demeure pour nous le signe de cette espérance, l’anticipation du bonheur promis à chacun. Enfin, la messe s’est achevée par une procession, empreinte de ferveur et de simplicité. La fête, priante et joyeuse, s’est ensuite poursuivie lors d’un agapè fraternel, donnant à cette célébration une conclusion rayonnante de fraternité et de chaleur humaine.
Paule : Notre-Dame de Lansalaün
Par une belle matinée ensoleillée et en présence d’un bon nombre de fidèles, le pardon a été célébré, à la chapelle, par le père Brice, prêtre camerounais, étudiant, en stage, pour quelques mois, dans une ferme glomeloise.
Dans son homélie, il s’est réjoui de l’assistance nombreuse et, ayant demandé aux moins de 30 ans de se lever, il a insisté sur la relève : « Vous avez la responsabilité que vos aïeux, nos aïeux, ont eue. Cette responsabilité revient donc à vous, les plus jeunes, de continuer cela jusqu’aux siècles des siècles. »
Rostrenen : Notre-Dame-du-Roncier

En l’absence de Mgr Feillet, empêché pour raison de santé, c’est l’abbé Philippe Le Chaffotec, vicaire épiscopal dans notre diocèse, qui présidait le pardon dans une collégiale embellie grâce à l’intervention de nombreux bénévoles.
Dans son homélie, il a repris le thème du pardon : « Marchons dans la joie avec Marie ».
À la fin de la messe, la procession se met en route avec le buste de Notre-Dame entouré de membres de cercles celtiques. En plus des bannières traditionnelles, les enfants ont porté les différentes bannières des écoles catholiques de la zone pastorale.
Les méditations, extraites de paroles des papes Benoît XVI, François et Léon XIV, ont permis des haltes recueillies.
Lors du dernier arrêt, les musiciens ont joué l’Ave Marie Stella, suivi du chant du Salve Regina et du Magnificat, avant de revenir sur le parvis de la collégiale pour la bénédiction finale.
Si la participation à la veillée a tendance à se réduire, la messe solennelle de l’Assomption s’est déroulée dans une église bondée. Débutant près de la fontaine de la Vierge où le maire, Guillaume Robic, a prononcé un mot d’accueil soulignant la nécessaire et fructueuse collaboration entre la commune et la paroisse.
La cérémonie, chantante et priante, se poursuit. Avec l’animateur, chorale et orgue ont su faire participer l’assemblée des fidèles, avant de terminer par le cantique à Notre-Dame « Itron Varia Rostren ».
Les cérémonies mariales se sont poursuivies avec le pardon des aînés, puis la messe de clôture.
Un remerciement à tous ceux qui ont contribué à la réussite de ce pardon.




