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Pardon de ND de Rostrenen

Une réussite incontestable

Présidé par le père Gilles Drouin, directeur de l’Institut Supérieur de Liturgie à Paris, la vigile du 14 août a connu une bonne affluence.

Au cours de la messe, le pardonneur a introduit ainsi son homélie :

« Le pardon, vous l’avez mis cette année sous le patronage de la paix. Les divisions de notre monde commencent par nos divisions internes. »

 Puis la procession s’est dirigée vers le Miniou. Le cercle celtique de Rostrenen et quelques volontaires, ainsi que les scouts, présents les 14 et 15 août, ont accompagné Notre-Dame jusqu’au tantad qui, face à une sécheresse persistante, fut « allumé » grâce à un jeu de lumières et de sons, donnant l’impression d’un authentique feu de joie.

La procession a été ponctuée de trois arrêts pour le recueillement et la lecture de méditations suivie du cantique de Notre-Dame de Rostrenen.

Le 15 août la collégiale était bien remplie. Comme les années passées, la messe a débuté à l’extérieur et, cette année, près de la fontaine de la Vierge.

Le pardonneur, au cours d’une belle homélie, après avoir écouté avec attention les méditations de la veille sur la paix, a abandonné l’homélie qu’il avait préparée, pour improviser sur le thème choisi pour le pardon : « Être en paix avec soi-même, être en paix avec les autres, être en paix avec l’environnement, être en paix avec Dieu. »

Le chapelet et les vêpres ont été également bien suivis.

Le 18 août, les pères Jean Bernard et Anselme ont accueilli, à la collégiale, les aînés qui n’avaient pu se déplacer pour les autres célébrations.

Le repas servi, le 15 août, à près de 100 personnes, dans le jardin du presbytère, a donné lieu à des commentaires élogieux à l’égard des bénévoles qui se sont activés pour une prestation de qualité.

Un grand merci à tous les bénévoles qui ont contribué à la réussite de notre pardon !

Justine Guilbaud, chargée de la communication au diocèse de Saint-Brieuc, était présente le 14 au soir. Elle a réalisé un reportage que vous pouvez trouver sur le site diocésain en cherchant simplement : Diocèse de Saint-Brieuc pardon de Rostrenen 2022.

Vous pouvez aussi prendre connaissance des deux homélies du père Gilles Drouin.

Messe de la veille au soir

Ce soir la joie et le bonheur sont au rendez-vous des textes que nous offre la liturgie. Et j’espère, je pressens, qu’ils le sont aussi ici parmi nous, dans notre cœur pour notre pardon annuel. Et peut-être pour des raisons finalement assez proches que celles qui motivent cette atmosphère de joie et de bonheur qui illumine les textes que nous venons d’entendre.

Dans le livre des Chroniques tout d’abord, c’est fête à Jérusalem à l’occasion du transfert de l’Arche d’Alliance dans la Ville sainte par le Roi David. L’Arche d’Alliance dans la tradition juive, c’est un quasi-sacrement, un signe efficace de la présence de Dieu parmi les siens. Et quand on la sort, on danse devant elle, on chante, on joue toutes sortes d’instruments. Vous vous souvenez peut-être de la scène où le jeune David tournoyait devant l’Arche, à tel point que son vêtement se soulevait et découvrait ses parties intimes ! Les bien-pensants de l’époque se sont moqués de lui et, dit le texte, l’ont même méprisé. David n’en a cure : la proximité de son Dieu le met en joie et il l’exprime avec toute la fougue de sa jeunesse et de son caractère à la fois passionné et poétique.

Si la liturgie nous a proposé ce texte pour cette Vigile de l’Assomption, c’est parce que la tradition chrétienne a très tôt établi un parallèle entre l’Arche d’Alliance qui porte la présence de Dieu au milieu de son peuple et la Vierge Marie qui, elle aussi porte Dieu, la Vierge Marie qui est la véritable Arche, elle dont le corps a porté et a apporté du même mouvement le Fils de Dieu au milieu des siens, dans une proximité que nos Pères juifs dans la foi n’avaient pas osé imaginer. Et la proximité de Dieu, en Marie, par Marie suscite la joie, une joie sainte ; nous l’entendrons demain dans l’Evangile avec Elisabeth qui tressaille de joie, sous l’action de l’Esprit Saint précise le texte, quand sa cousine Marie, enceinte du Verbe de Dieu, lui rend visite.

Dans l’Évangile ensuite, nous avons deux Béatitudes, c’est-à-dire deux appels au bonheur. Deux Béatitudes qui se répondent l’une à l’autre :

La première proférée par une femme dans la foule qui presse Jésus :

« Heureuse la mère qui t’a porté en elle, et dont les seins t’ont nourri ! »

La seconde qui est la réponse de Jésus, également en forme de Béatitude :

Heureux plutôt ceux qui écoutent la parole de Dieu, et qui la gardent !

Deux Béatitudes qui concernent Marie. La première très humaine, empreinte d’admiration de cette femme anonyme pour Jésus. Une femme qui est peut-être elle aussi mère, et qui aurait peut-être aimé avoir un Fils de la trempe de ce Jésus : Heureuse est ta mère d’avoir un tel Fils, lui dit-elle en substance !

Et Jésus de reprendre cette Béatitude et de l’élargir :

Heureux plutôt ceux qui écoutent la parole de Dieu, et qui la gardent !

Cette seconde Béatitude n’exclut pas Marie, bien au contraire. Oui Marie est heureuse, moins parce qu’elle aurait eu par je ne sais quel privilège, la grâce de porter le Fils de Dieu, mais parce qu’elle est celle qui a dit oui, à l’Annonciation. Celle qui a écouté la Parole de Dieu, l’a entendue et l’a longuement méditée. L’évangéliste Luc nous le laisse clairement entendre à la fin de son Évangile de l’Enfance : Quant à Marie elle gardait toutes ces choses et les méditait dans son cœur. Saint Bernard, un grand amoureux de Marie, disait avec une grande finesse que Marie avait tellement écouté, ruminé, prié la Parole de Dieu que la Parole, le Verbe avait fini par prendre chair en elle. Et c’est pour cela que Marie est heureuse, bienheureuse !

Et nous aussi à la suite de Marie, nous pouvons être heureux. Heureux parce que par le oui de Marie, Dieu, en Jésus, s’est fait proche de nous. Et nous devons nous en réjouir, comme les habitants de Jérusalem en grande liesse pour accueillir l’Arche. D’ailleurs un peu partout en France, comme ici en Bretagne, ce soir, demain le peuple chrétien se réjouit. Les fêtes mariales, comme celle que nous vivons ce soir, manifestent une étonnante robustesse, en un temps où la sécularisation malmène tant d’autres manifestations de la foi chrétienne. Et ce n’est pas pour rien, c’est peut-être même un signe de l’Esprit. Dans un temps où l’Eglise est secouée, malmenée, par sa faute parfois même, le peuple de Dieu comprend d’instinct que par Marie, une femme de chez nous comme le disait le grand Péguy, Dieu s’était fait proche. Il comprend qu’en se mettant dans ses pas, sous sa protection, eh bien c’est une voie sûre, pour se rapprocher de Celui qu’elle a porté et qu’elle nous donne. Alors oui réjouissons-nous, laissons tomber nos préventions, fêtons Marie, ce soir, demain, dans la joie car il n’y a bien évidemment aucun risque que Marie éclipse le Seigneur. Marie s’efface toujours devant Celui dont son Oui a permis qu’Il vienne jusqu’à nous, mieux elle nous conduit à Lui.

Mais il ne faut pas non plus oublier la Béatitude évangélique : si Marie est heureuse c’est d’abord, nous dit Jésus, parce qu’elle s’est mise à l’écoute de la Parole de Dieu. Alors nous aussi nous pouvons être heureux, nous sommes invités au bonheur. Oh certes au bonheur d’être ensemble, ici, ce soir autour de Marie, mais plus profondément au bonheur profond, solide qui est celui d’âtre appelé à devenir comme Marie un Temple du Dieu vivant, une Arche sainte. La Voie est aussi simple qu’exigeante, mais accessible à tous, elle nous est donnée par Jésus dans l’Évangile : nous mettre à l’écoute de la Parole de Dieu et la mettre en pratique. Et si nous le faisons, sérieusement, si nous nous mettons, joyeusement mais sérieusement, à l’écoute de la Parole de Dieu, alors peu à peu la Parole fera son travail en nous, et fera de nous, comme elle l’a fait de Marie, la Toute Belle, des chefs d’œuvres de la Grâce de Dieu. Nous en connaissons tous, de ces saints du quotidien, qui se sont laissés, jour après jour, façonner par la Parole. Des hommes et des femmes dont la présence illumine parce qu’ils sont devenus comme Marie de véritables porteurs du Christ, autour d’eux. Simples, discrets mais véritables porteurs de Joie et de Paix dans un monde qui en a bien besoin. Véritablement habités par le Saint Esprit et rayonnants discrètement de sa Présence.

Alors oui, frères et sœurs, nous sommes ici ce soir, heureux, joyeux et nous avons bien raison, mais soyons conséquents, nous aimons Marie, elle nous indique un chemin, accessible à tous, là où nous sommes : Écouter la Parole de Dieu et la mettre en pratique. La prendrons-nous vraiment au sérieux ?

1er arrêt : avant la méditation : « En marche vers le Miniou, avec Marie, préparons nos cœurs à cheminer vers la paix, la paix du Christ. »

2ème arrêt : avant la méditation : « En marche vers le Miniou, avec Marie, prenons la résolution d’être en paix avec nous-mêmes et avec notre prochain. »

3ème arrêt : avant la méditation : « En marche vers le Miniou, avec Marie, soyons de vrais bâtisseurs de la paix, la paix du Christ. »

Messe du jour

La vision est grandiose, cosmique : une femme, couronnée d’étoiles, la lune sous les pieds et drapée de soleil. Cosmique et dramatique : face à elle un grand Dragon rouge feu qui cherche à dévorer l’enfant. Et Dieu qui intervient pour mettre à l’abri l’enfant et sa mère. Comment rendre compte du drame de l’histoire des hommes, de l’histoire du cosmos aux prises avec le combat titanesque, sans répit entre le Bien et le Mal ? L’Apocalypse choisit de mettre ce drame en images, des images fulgurantes qui ont inspiré les plus grands parmi les artistes. Paul dans la première Lettre aux Corinthiens procède différemment : il se projette lui aussi « à la fin » et met en récit la victoire définitive du Christ à la fin des temps sur les puissances du Mal. Et le dernier ennemi qui sera anéanti c’est la mort, car il a tout mis sous ses pieds.

Les deux premières lectures de cette fête soulignent la dimension glorieuse du mystère de l’Assomption de Marie que nous célébrons aujourd’hui. Elles nous disent que la glorieuse assomption de la Vierge Marie est comme l’écho, en Marie, de la victoire pascale du Christ sur les puissances de la mort, un écho tout à la fois de sa résurrection, de sa glorieuse ascension et de sa session dans la gloire à la droite du Père. Cette fête est indéniablement mariale mais elle est aussi fondamentalement christologique, le triomphe de Marie, cette femme couronnée d’étoiles, drapée de soleil, faisant de la lune l’escabeau de ses pieds, ne peut se comprendre qu’en lien avec la victoire pascale du Christ. Ainsi l’Assomption est elle l’écho, la première de toute une série de répliques, au sens sismique du terme, de l’évènement pascal. Une réplique qui touche d’abord Marie, moins parce que, mère du Christ, elle aurait bénéficié d’un quelconque privilège, que parce que, par toute sa vie, qui n’a été que oui à la volonté de Dieu, elle a mis ses pas dans les pas de son Fils…. et que, tout naturellement elle est la première des sauvées, intégralement glorifiée.

Péguy qui comprenait tout ou presque des enjeux profonds de la condition des hommes a su mieux que quiconque peut-être cerner la place unique, à la fois discrète et essentielle, qui est celle de Marie au cœur du drame du salut de l’humanité. Je ne résiste pas à vous livrer ce matin un extrait un peu long d’un de ses textes les plus connus sur Marie :

Il y a des jours où les patrons et les saints ne suffisent pas.
Alors il faut prendre son courage à deux mains.
Et s’adresser directement à celle qui est au-dessus de tout.
Être hardi. Une fois.
S’adresser hardiment à celle qui est infiniment belle.
Parce qu’aussi elle est infiniment bonne.

À celle qui intercède.
La seule qui puisse parler de l’autorité d’une mère.
S’adresser hardiment à celle qui est infiniment pure.
Parce qu’aussi elle est infiniment douce. (…)
À celle qui est infiniment riche.
Parce qu’aussi elle est infiniment pauvre.
À celle qui est infiniment haute.
Parce qu’aussi elle est infiniment descendante.
À celle qui est infiniment grande.
Parce qu’aussi elle est infiniment petite.
Infiniment humble.
Une jeune mère.

Que dire après le grand Péguy ? Ne rien dire mais laisser notre cœur être touché par le Cantique de celle là même que l’Apocalypse nous montre dans sa gloire et que l’évangéliste Luc nous dépeint comme une jeune fille courant sur les collines de Judée à la rencontre de sa vieille cousine Elisabeth pour l’aider dans les derniers mois de sa grossesse. Car, oui c’est la même, cette toute jeune fille de Nazareth délicatement peinte par Luc et la femme drapée de soleil irradiant de sa gloire le texte de feu du voyant de Patmos. On sait que Jean, au pied de la Croix, a reçu de Jésus lui-même Marie comme sa mère et la prit chez lui : Femme voici ton fils, voici ta mère. Il n’est pas interdit de penser que c’est le même homme ou un disciple très proche qui a entrevu, au creux même de son humilité, la grandeur unique de cette femme avec qui il a partagé de longues années et avec laquelle il a longuement médité le mystère de cet homme à nul autre pareil qui un jour l’a appelé au bord du lac. Cette femme, Luc la dépeint dans la clarté de sa jeunesse, toute auréolée du Oui, de ce Oui unique, décisif dans l’histoire des hommes. Un Oui auquel Dieu, dans sa souveraine condescendance a comme conditionné son œuvre de salut. Imaginez un instant que Marie, comme Eve, ait dit non, eh bien nous ne serions pas ici aujourd’hui. L’œuvre de salut qui a ébloui Paul et qu’il relate avec force dans sa lettre aux corinthiens, se serait évanouie, avant même d’avoir pu être engagée et nous serions restés au ras du sol, sans espérance, laissés à notre impuissance et à l’échec de vies sans horizon.

Mais Marie a dit oui, et elle a chanté son Magnificat, et c’est évidemment là que prend naissance et réside sa grandeur. Elle a dit oui, elle a chanté. Elle semble ne jamais avoir cessé d’espérer alors que, tout au long de sa vie, les signaux de Dieu étaient faibles, voire totalement absents. Jusqu’au pied de la Croix.  Stabat Mater, debout au pied de la Croix, précise Jean. Nos amis orientaux vont jusqu’à dire que le samedi saint, en ce jour absolument vide, -Dieu est mort-, la foi de l’Eglise s’était comme concentrée en Marie, réduite à la foi de Marie, la seule qui n’a jamais complétement laissé s’éteindre en elle la lumière qui resplendira au matin de Pâques et qui éclaboussera de proche en proche le monde entier, jusque dans votre chère Bretagne.

Aujourd’hui dans l’Evangile, face à Elisabeth, Marie chante sa gratitude, presque étonnée du choix de Dieu : Il s’est penché sur son humble servante…. Au pied de la Croix, alors que son cœur était transpercé du glaive qu’avait annoncé le vieillard Syméon, chantait-elle ? Probablement pas mais elle espérait probablement, elle espérait contre toute espérance, au creux de son infinie douleur. L’Esprit qui l’a prise sous son ombre le jour de l’Annonciation n’a jamais déserté le fond de son cœur. Marie nous apprend cela aussi, à considérer dans la foi, qu’au plus insensé de nos épreuves, au plus opaque de nos itinéraires humains, familiaux, sociaux, affectifs, professionnels, religieux que sais-je encore, plus profond que ces strates de douleur et de non-sens accumulées, demeure au fond de notre cœur l’Esprit, l’Esprit de notre baptême qui est aussi l’Esprit de Pâques et qui nous donne d’espérer contre toute espérance. L’Esprit, cette flamme intérieure qui indique la brèche, le chemin là où tout à vue humaine semble impossible. Voilà ce que nous dit Marie, une femme de chez nous comme le disait Péguy. Une femme de chez nous mais une femme qui s’est laissé aller à l’Esprit. Et cette fête de son Assomption nous montre où cela l’a conduit, où cela peut nous conduire si à notre tour, comme elle, nous nous laissons aller à l’Esprit.

Alors oui il y a des jours, et c’est peut-être aujourd’hui pour certains d’entre nous où les saints et les patrons, où les psys, les banquiers et les coachs, ne suffisent plus, alors il faut s’adresser directement à celle qui est infiniment …Infiniment belle parce qu’infiniment bonne…. A celle qu’ici nous appelons Notre Dame de Rostrenen, une jeune mère, la seule qui puisse parler de l’autorité d’une mère. Et c’est bien pour cela que nous sommes ici, pour nous adresser à elle, avec une totale confiance, comme ses enfants bien aimés.

Notre Dame de Rostrenen, R/ Priez pour nous !

Le Pardon « vu » sur le site du Diocèse :

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Février 2021

Marie et Joseph emmènent Jésus au temple pour le présenter au Père et qu’il lui soit consacré.

C’est guidé par l’Esprit que Syméon reconnait Jésus !
Seigneur, nous te rendons grâce pour les hommes et les femmes qui te consacrent leur vie.
Seigneur, que l’Esprit ouvre les cœurs et aide à discerner la vocation à laquelle tu appelles chacun de tes enfants.

Nous te confions plus particulièrement aujourd’hui ceux que tu appelles à une vie consacrée.

AMEN

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