Le bénévolat dans notre zone pastorale
Par la force des choses l’Église accepte une énorme évolution, laissant à chaque baptisé la possibilité de pouvoir répondre à un engagement baptismal. Certes, il reste encore beaucoup à faire mais, pour l’instant, je pense que ceux qui ne font rien, n’en ont tout simplement pas envie ou ont peur d’oser se proposer.
Dans notre zone pastorale de Rostrenen particulièrement, où j’interviens depuis bientôt 5 ans, j’ai vu, j’ai entendu… Oui, j’ai entendu beaucoup de choses, j’ai vu beaucoup de gens qui, en dépit de leur âge ou de leur fatigue, sont toujours partants pour continuer à se donner et donner de leur temps pour l’église de leur baptême et leur communauté.
Ils sont nombreux à aller ou venir, quasiment tous les jours, dans des maisons paroissiales ou dans des presbytères, pour accueillir des familles endeuillées, recevoir les personnes qui passent demander un service quelconque (les permanents). Ils sont nombreux à guider les obsèques, à trouver toujours des paroles de réconfort et d’espérance pour apaiser et partager la peine des uns et des autres. Oui, ils sont nombreux à se rassembler pour préparer les messes du dimanche. Vraiment, ils s’oublient même, pensant d’abord à l’assemblée. Comment ? Ils ne choisissent pas forcément les chants qu’ils aiment mais pensent d’abord à ceux que les fidèles connaissent le mieux. Vous êtes formidables franchement !
Sur notre secteur, il n’y a pas de diacre permanent ni de délégué pastoral : ce sont encore des bénévoles qui sont à l’E.A.P. (équipe d’animation pastorale) et au C.P.A.E. (conseil paroissial aux affaires économiques). Ces deux branches pastorales sont les piliers de nos paroisses, au niveau spirituel et matériel.
Mais, Dieu soit loué, nous avons deux communautés religieuses, avec des sœurs formidables qui, conscientes de la situation, s’engagent dans les paroisses. Merci, chères sœurs, pour ce que vous êtes pour le peuple de Dieu, dont vous faites partie, et pour nos différentes communautés chrétiennes. Restez le plus longtemps possible ! Nous vous aimons bien.
D’après vous, qui rend les églises accueillantes ? Que ce soit pour donner un coup de balai, un coup de chiffon, fleurir, préparer l’autel : bénévoles, bénévoles. Toujours les bénévoles !
Ce sont encore les bénévoles qui rendent visite aux malades, aux personnes âgées et isolées. Ils sont ceux qui apportent la communion à leurs frères et sœurs qui ne peuvent plus fréquenter nos lieux de culte. Ce sont eux qui, bien souvent, se proposent pour le covoiturage.
D’après vous, qui rend les églises accueillantes ? Que ce soit pour donner un coup de balai, un coup de chiffon, fleurir, préparer l’autel : bénévoles, bénévoles. Toujours les bénévoles !
Cher(e)s ami(e)s bénévoles, savez-vous pourquoi vous n’êtes pas payé(e)s ? Ce n’est pas parce que ce que vous faites n’a pas de valeur mais cette valeur n’a pas de prix.
Les bénévoles de nos jours sont partout et en tout. Ils deviennent indispensables, bien que personne ne soit indispensable dans l’Église. L’Église, comme institution, existe depuis des siècles et des siècles, donc, bien longtemps avant nous et existera après nous. Par contre, aujourd’hui, elle a besoin de ses enfants qui, par leur baptême, ont reçu le don de devenir enfant de Dieu.
Chers bénévoles, chers piliers de l’église, souvent en vous écoutant dire que vous avez connu le cléricalisme et autres abus dans l’Église, je me demande d’où vient cette volonté de continuer ? Tout ceci me persuade que vous avez vraiment une foi solide, enracinée dans l’amour de Dieu.
En tant que prêtre venu d’ailleurs, c’est-à-dire d’une autre église locale mais membre de l’Église universelle dont vous êtes également membres, je vous félicite et vous encourage à garder allumée cette flamme d’espérance qui vous guide et vous éclaire.