Les saisons, cette année, ont revêtu un caractère très particulier. Dans le Kreiz-Breiz (Centre-Bretagne), l’hiver nous a offert, exceptionnellement, neige et verglas, tandis que le début de l’été, tant attendu, nous a privés de soleil.
Dame nature a, une fois encore, déjoué nos pronostics et prévisions comme pour nous dire que seul Dieu demeure le maître du temps. Cependant, sur le plan pastoral en Bretagne, en l’occurrence sur notre zone pastorale, l’été n’a rien perdu de son caractère spirituel, festif et chaleureux ; les Bretons et Bretonnes ont répondu massivement aux traditionnels et annuels rendez-vous avec leurs saints et saintes dans les chapelles et églises paroissiales.
Moment convivial, rencontre avec Dieu dans de solennelles célébrations liturgiques où la musique sacrée occupe une place primordiale (Cf. article page 4). Les divers cantiques et hymnes bretons, propres à chaque saint(e), ont rivalisé d’ardeur pour élever nos prières et nos actions de grâce vers Dieu. Les derniers tantad (feux de joie) sont en train de s’éteindre sonnant ainsi la fin de l’année pastorale 2020-2021.
Pour ce mois de septembre, nous fêterons, entre autres, la Nativité de la Sainte Vierge Marie et la Croix glorieuse (le 14 septembre). Oui qu’il est beau de clôturer l’année pastorale avec la très sainte Mère de Dieu et de démarrer une nouvelle année avec elle par les solennités de son élévation au ciel (le 15 août) et de sa naissance (le 8 septembre). Le pardon de Notre-Dame de Karmez en Lescouët-Gouarec, seul pardon sur la zone pastorale, est célébré en ce jour de la Nativité.
Telle une gentille maman qui est toujours là pour ses enfants à tout moment, dans la peine comme dans la joie, sa présence nous rappelle que le Seigneur est toujours avec nous, comme le prêtre nous le souhaite au début de chaque Eucharistie : « Le Seigneur soit avec vous ! », formule de salutation brève et simple mais remplie d’espérance et d’assurance.
Si l’Assomption de la très sainte Mère de Dieu symbolise la glorification du mortel (du créé) au ciel, ‘’sa naissance inaugure le mystère qui a pour conclusion et pour terme l’union du Verbe avec la chair‘’ (Cf. saint André de Crète, homélie pour la Nativité de la sainte Mère de Dieu).
Puissions-nous œuvrer ici et maintenant pour être dignes, nous aussi, d’accéder à cette gloire qui nous est réservée !