Cette année le Pardon de Ste Barbe tombe le 14 juillet, jour de notre fête nationale ! Sur le site du Diocèse aux armées, à propos de Ste Barbe, il est dit :
« Le culte de la sainte est ancien. Son intercession protégeait de la mort subite. Elle était aussi invoquée contre la foudre et, très tôt, elle fut prise comme patronne par les arquebusiers (c’est le cas, façon attestée, à Florence, dès 1529), puis par les canonniers, et par tous ceux qui ‘jouent’ avec le feu et les explosifs. Les artilleurs contemporains, de même que les artificiers, les sapeurs et les pompiers du Génie, n’ont fait que s’inscrire dans cette tradition. (Diocèse aux Armées françaises) »
Alors Ste Barbe a bien toute sa place en ce jour de fête nationale !
C’est donc sous un grand soleil et dans une chapelle archi pleine que s’est déroulé ce Pardon 2019. La messe a été célébrée par le Père Yves Poilvet, notre curé. L’évangile du jour était celui du bon samaritain, et dans son homélie le Père Yves nous a bien fait remarquer l’actualité de cette parabole.
Dans l’assemblée, il faut noter la présence d’un trentaine de scouts. Il s’agit d’un groupe de Scouts Unitaires de Château-Gontier qui était déjà venu camper en 2013. Ils sont installés à Lopuen, près de la rivière, sur les terres de Christophe et Anne Pinson.
Après la messe, pas de tantad pour cause de sécheresse, mais la procession, s’est regroupée autour du calvaire pour la bénédiction finale, avant le verre offert par la Société des chasseurs et le comité des fêtes de Locarn.
Un grand merci à la Société des chasseurs qui nous a prêté des bancs pour la messe dans la chapelle.
Ste Barbe : Entre légendes et vérité
Que sait-on vraiment de Ste Barbe ? En réalité, pas grand-chose !
D’après le site nominis de la Conférence des évêques de France, Ste Barbe ou Barbara aurait vécu a Nicomédie, ville d’Asie mineure, aujourd’hui, la Turquie. Nicomédie, dont le nom actuel est Izmit, est située sur au sud-est d’Istanbul.
Elle fût martyrisée en 235 sous le règne de l’empereur Maximilien. Ici s’arrête les certitudes et commencent les légendes, mais qui ne sont pas sans fondements!
Le père de Barbe, Dioscore, était un riche édile païen d’origine phénicienne. Il avait décidé de marier sa fille avec l’homme de son choix. Mais celle-ci refuse. Pour la punir, son père l’enferme dans une tour percée de deux fenêtres. Elle parvient quand même à se faire baptiser dans sa tour et à faire percer une troisième fenêtre pout symboliser les trois personnes de la Trinité. Découvrant l’affaire, son père, furieux, met le feu à la tour. Mais Barbe parvient à s’échapper.
Trahie par un berger qui avait découvert sa cachette, son père la traine devant le gouverneur romain qui la condamne au supplice. Comme, malgré les tortures, elle refuse d’abjurer sa foi, le gouverneur ordonne au père de décapiter sa fille.
Dioscore la décapite, mais il est aussitôt frappé par la foudre et meurt.
Après le supplice, des chrétiens sont venus réclamer son corps au gouverneur romain pour l’ensevelir. Ne sachant pas comment la nommer ou ne voulant pas dévoiler son prénom chrétien, ils demandèrent le corps de la jeune femme « barbare », d’ôu le nom de Barabara qui lui est resté. A cette époque le terme de « barbare » n’avait pas la même signification que de nos jours. Le monde était romain, et tout ce qui n’était pas romain était « barbare », c’est à dire « étranger ». On n’a jamais su quel était le « vrai » nom de Ste Barbe !
D’après cette histoire, on voit tout de suite pourquoi Ste Barbe est presque toujours représentée avec la tour et ses trois fenêtres. Elle porte aussi assez souvent la palme du martyre. Sa protection est invoquée contre la foudre et c’est pour la remercier de sa protection que fût construite la célèbre chapelle du Faouët.