Le 52e congrès eucharistique international s’est déroulé à Budapest, en Hongrie, du 5 au 12 septembre, sur le thème « Toutes mes sources sont en toi » (Ps 87). Il s’est clôturé dimanche 12 par la messe du pape François.
Reporté d’un an en raison de la pandémie, le congrès avait déjà eu lieu en Hongrie en 1938. « Le Christ est présent avec nous dans l’Eucharistie. Il n’abandonne pas l’Église, les peuples, l’humanité. Toute notre force et notre espoir émanent de lui. L’Eucharistie est la source dont se nourrit notre vie chrétienne, notre mission », a déclaré le cardinal Péter Erdö, primat de Hongrie, en ouverture de la rencontre, dimanche 5 septembre.
Au cours de la messe qui a suivi, 1200 enfants ont communié pour la première fois, exhortés par le cardinal Bagnasco, président du Conseil des conférences épiscopales européennes, qui célébrait la messe : «N’oubliez pas : l’Église a besoin de vous, de votre jeunesse, de votre enthousiasme, et vous avez besoin de Jésus. Tout vieillit vite, seul Dieu est toujours jeune, et l’Église est la vraie jeunesse du monde parce qu’elle préserve le sacrement du Corps du Christ. Que l’Eucharistie soit le centre de vos journées. De tous les jours ! »
La source du Saint-Sacrement
Les fidèles étaient venus puiser à la source du Saint-Sacrement, exposé dans une chapelle du parc des expositions. Sur les grandes places de Budapest, après les enseignements, des catholiques ont témoigné de leur foi entre deux concerts, tandis que d’autres accueillaient les passants et priaient pour eux. Si des catholiques attachés à la Tradition se sont réjouis du choix du latin pour les grandes messes internationales, les membres des communautés nouvelles et du renouveau charismatique n’étaient pas en reste. « Lors d’une veillée de prière en pleine rue, il y a eu beaucoup de guérisons : des personnes sont montées sur scène pour témoigner d’une douleur au dos qui avait disparu ou de la vue qui leur était revenue», s’est enthousiasmée Maria, laïque consacrée de la communauté du Chemin Neuf.
Devant la basilique Saint-Étienne de Pest, joyau d’architecture et plus grande église de la ville, les célébrations étaient retransmises en direct, comme cette divine liturgie dans le rite byzantin, à laquelle ont participé de nombreux patriarches, métropolites, cardinaux, évêques et fidèles. «Nos liturgies témoignent aux catholiques du rite latin et, au monde, de la grandeur de l’Eucharistie et de la joie que nous avons à célébrer notre Dieu vivant, qui est présent partout», a partagé Mgr Joseph Absi, patriarche de l’Église grecque melkite catholique.
Une origine française
Les congrès eucharistiques internationaux comptent parmi les plus grands rassemblements de la communauté catholique. Une délégation française, peu nombreuse, a participé à la rencontre en présence de Mgr Guy de Kerimel, évêque de Grenoble et président de la commission épiscopale pour la liturgie et la pastorale sacramentelle. Alors que plusieurs évêques français s’inquiètent de la baisse de la pratique dominicale dans notre pays, un évêque resté en France s’est exclamé : «Un tel rassemblement pourrait porter du fruit pour nos communautés. L’organisation d’un Congrès eucharistique est une excellente idée, nous devrions y songer pour notre pays.»
La France est en effet le pays d’origine de ces rencontres internationales. En effet, la première édition – née de la grande foi eucharistique d’une jeune Française, Emilia Tamisier – a eu lieu à Lille, en 1881, avant d’essaimer sur tous les continents – sauf en Afrique pour le moment. Elle se tient désormais tous les quatre ans, avec une alternance entre un pays européen et un autre continent. Le prochain congrès se tiendra en Équateur en 2024, à l’occasion du 150e anniversaire de la consécration de ce pays au Sacré-Cœur de Jésus.
Extrait d »un article de Manuel Rodriguez paru dans France Catholique du 17 septembre 2021