La mort du pape François, le lundi de Pâques, a suscité une grande émotion à travers le monde et la chrétienté.
Le pape François, Jorge Mario Bergoglio, est né en 1936 en Argentine. Rentré comme novice dans la Compagnie de Jésus en mars 1958, il est nommé prêtre en 1969, évêque d’Auca et auxiliaire de Buenos-Aires en 1992, puis archevêque coadjuteur du même diocèse. Président de la Conférence épiscopale d’Argentine de 2005 à 2011, il est créé cardinal par Jean-Paul II en 2001.
À 76 ans, il est élu pape le 13 mars 2013. En mémoire de l’engagement de saint François d’Assise, il choisit le nom de François. Il est le 266ème pape de l’Église catholique. Il est décédé le 21 avril 2025, à l’âge de 88 ans.
Ses funérailles, célébrées à la basilique Saint-Pierre de Rome, ont été empreintes d’une grande ferveur, en présence d’une foule immense.
La cérémonie était présidée par le doyen du Sacré Collège, le cardinal Battista Re, qui, dans son homélie, a souligné combien « le pape argentin a su toucher les cœurs. Attentif aux pauvres, aux exclus, aux migrants, pape d’une Église universelle, il était parmi les gens, avec un cœur ouvert à tous. »
Après la messe solennelle, le Saint Père a été conduit à la basilique Sainte-Marie-Majeure, lieu qu’il avait choisi pour sa dernière demeure, souhaitant d’être inhumé de façon simple, sachant qu’à chaque voyage, avant son départ et au retour, il s’y recueillait pour prier devant la Vierge.
Son tombeau de marbre sera sobrement gravé du seul mot « Franciscus », son nom en latin, et orné de la reproduction de sa croix pectorale.
Les cloches ont sonné dans les paroisses le jour des obsèques ; des veillées de prières et de recueillement ont été organisées dans le monde entier après le décès du pape.
Mgr Moutel lui a rendu hommage à la cathédrale de Saint-Brieuc le mardi de Pâques. Nous vous livrons ci-dessous un extrait de son homélie.
« Toute sa vie, le pape François s’est donné. Dans la joie de Pâques, il a voulu dire au revoir dimanche à l’Église rassemblée place Saint-Pierre, à Rome, et au-delà au monde entier. Dans sa bénédiction murmurée, c’est comme s’il voulait nous dire : ‘C’est Pâques, ne soyez pas triste, n’ayez pas peur, ne craignez pas, demeurez dans la joie, la joie de l’Évangile, partez pour la mission, soyez des témoins.’
Recevant lui-même tout au long de sa vie la Parole de Dieu, s’unissant au Christ ressuscité, il nous a donné des paroles que nous avons retenues ce soir. Avec des gestes simples et de proximité, sans cesse il a voulu s’approcher des foules, entendre les peuples lui parler de leurs blessures, de leurs attentes, entendre les Églises dire leurs fragilités mais aussi leurs désirs de conversion et de salut.
Beaucoup sont marqués par la qualité de son attention. Ces gestes de proximité et d’attention, il les a marqués particulièrement et surtout vers les plus pauvres, les prisonniers, les migrants, les réfugiés, dans leur vie spirituelle.
Le pape François a donné aux catholiques le goût d’être des disciples missionnaires avec opiniâtreté. Il a appelé l’humanité à croire en la fraternité, notamment en s’appuyant sur le dialogue entre les religions et en prenant en compte, en priorité, les besoins et les attentes des personnes pauvres ou en précarité.
Face à la crise écologique, il a renouvelé la réflexion en invitant à soigner la Maison commune, à louer le Créateur, à unir l’attention à l’environnement et à toutes les personnes humaines, victimes de violence ou d’injustice sociale. Il a été le pape de l’Année sainte de la miséricorde, et cette année, en 2025, du Jubilé de l’espérance.
Chers frères et sœurs, il nous appelle à entrer dans cette conversion, à être heureux de l’Évangile, à nous en étonner sans cesse et toujours, et à nous en laisser saisir dans nos vies personnelles, dans nos communautés pour le service des autres.
Ce soir, je veux prier avec vous particulièrement pour que l’Église soit partisante d’unité avec les autres Églises chrétiennes, avec les autres confessions, mais aussi dans la recherche du dialogue et les efforts pour chercher la concorde pour le service de la justice et de la paix. Oui, le pape François nous a appelés vraiment à être des frères et sœurs les uns pour les autres sans condition, sans préalable, même avec celui qui est différent. Il se sait lui-même pardonné et relevé. Dieu a fait miséricorde. »



