Je m’appelle Raphaël Komi Kedji, originaire du Togo, mais né au Ghana, un pays limitrophe du Togo. J’ai fait mes études primaires, secondaires, ainsi que le grand séminaire, dans l’ancienne capitale du Ghana, précisément à Cape Coast. Je suis entré au grand séminaire pour l’archidiocèse de Lomé au Togo.
Après mon ordination sacerdotale, j’ai été nommé vicaire à la paroisse Saints Pierre et Paul de Noépé, le 9 août 1986.
Pendant trois ans, de septembre 1992 à juillet 1995, j’ai été envoyé à l’Institut Catholique de l’Afrique de l’Ouest (ICAO), à Abidjan en Côte d’Ivoire, pour des études en Théologie pastorale.
À mon retour, j’ai été nommé vicaire à la cathédrale du nouveau diocèse de Palimé où je suis resté un an, avant d’être nommé curé d’une autre paroisse de 2003 à 2008.
De septembre 2008 à mai 2010, avec l’accord de mon évêque, j’ai pris un repos sabbatique.
Je suis arrivé en France, en juin 2010, pour des raisons de santé, et je suis resté pendant neuf ans comme prêtre « Fidei Donum », dans le diocèse de Vannes.
De retour dans mon diocèse, en novembre 2019, j’étais en résidence à la cathédrale jusqu’à ma nomination comme curé doyen d’Adéta, en avril 2021.
C’est de là que je suis arrivé à Rostrenen pour la pastorale d’été, du 16 juillet au 27 août 2022. Mais je ne me vois pas comme un étranger qui découvre votre belle et grande région, la Bretagne.
La fête de Noël nous rappelle que nous attendons la venue de celui qui unifiera en lui Dieu et l’homme
D’ailleurs, j’ai été étonné de me voir accueilli par deux jeunes prêtres dans un climat fraternel et convivial. Je les remercie sincèrement. Je remercie également la cuisinière, les quelques personnes qui m’avaient accompagné pour les différentes célébrations. Sans oublier celles et ceux qui m’avaient ouvert leur porte pour un repas ou pour boire tout simplement un verre d’eau.
Une petite histoire ...
Je me permets de partager avec vous une courte histoire de deux frères que je trouve importante.
Il y avait une fois deux frères qui vivaient ensemble au bord d’un ruisseau. Ils s’aimaient beaucoup et faisaient presque tout ensemble.
Un jour, une mésentente entre eux a brisé leur relation. Ils n’ont pas pu se pardonner mutuellement. Cela a duré longtemps et, finalement, l’un d’eux est parti vivre de l’autre côté du ruisseau. Comme cela ne suffisait pas pour marquer la rupture, il a cherché à construire un mur entre eux.
Un jour, un homme se présente à lui et se dit qu’il est » l’homme prêt à tout faire. » Aussi il lui demande de construire un long et haut mur entre chez lui et chez son frère qui habite de l’autre côté du ruisseau, puis il part en voyage.
Quelques mois plus tard, il revient et, à sa grande surprise, il voit un pont sur le ruisseau qui relie sa maison à celle de son frère.
Quelques jours après son retour, il voit son frère franchir le pont. Il vient vers lui, lui présente des excuses et le remercie pour sa démarche de réconciliation.
Au moment de fêter la réconciliation, le frère invita « l’homme prêt à tout faire » à se joindre à eux mais il ramassa ses outils et s’en alla, disant qu’il avait « d’autres ponts à construire. »
Cette petite histoire nous invite à être des constructeurs de ponts et non de murs entre les gens ; des hommes et des femmes qui réconcilient les gens et surtout des personnes qui mettent la paix, la joie et l’amour dans le cœur des autres.