Je crois en Jésus-Christ, son fils unique
Le Credo, Je crois en Dieu …. et en Jésus-Christ son Fils unique, notre Seigneur et notre Dieu.
Prenons un peu de temps pour développer ce que nous savons déjà : l’identité de Jésus, le Fils unique de Dieu le Père qui est Seigneur et Dieu.
Dans la tradition de l’Église, nous continuons (l’Église à travers les responsables) à enseigner et confesser un seul Seigneur Jésus-Christ, parfait en divinité (totalement Dieu) et parfait en humanité (totalement homme).
Vers les années 1990, l’Église de France, avec l’accord de la congrégation pour la doctrine de la foi, a publié un catéchisme pour adultes. Dans ce document, au numéro 239, il est écrit :
« Jésus est composé d’une âme raisonnable et d’un corps, consubstantiel au Père selon la divinité, consubstantiel à nous, les hommes, selon l’humanité. »
Il est semblable à nous en tout sauf en péché. Pour dire plus simplement, Jésus, naturellement, est égal à Dieu et aux hommes. Cent pour cent Dieu et cent pour cent homme.
Comment croire que Jésus est à la fois Dieu et Homme, fils de Dieu et en même temps Dieu ?
Chers amis, à un moment précis de la messe, le prêtre dit : « Il est grand le mystère de la foi. »
Cela veut dire que, dès que nous parlons de Dieu, Père, Fils et Esprit Saint, de l’Église et de tout ce qui a rapport avec l’organisation de l’Église, nous entrons dans un mystère.
Un grand mystère ! Nous le savons bien, un mystère ne peut pas être d’abord interprété avec de la rationalité. Croire que Jésus est notre Seigneur et notre Dieu demande avant tout un cheminement, un cheminement en Dieu qui appelle et l’homme qui répond. Donc, cela demande de la foi. Nous n’aurons pas de preuves palpables pour le prouver.
Saint Jean, dans le prologue de son Évangile (ch. 1), nous dit qu’au commencement était le Verbe et le Verbe était auprès de Dieu et le Verbe était Dieu.
Donc, si la racine latine verbe : verbus, verbum, signifie parole, Jésus est la parole même de Dieu et est Dieu. C’est ce Dieu-fait-Homme que nous confessons dans la croyance de l’Église comme étant notre Seigneur.
Dans le premier article sur le Credo (cf. bulletin du mois de janvier 2021), je vous ai parlé de la toute-puissance de Dieu. Une puissance qui se manifeste tous les jours dans la manière dont il nous traite avec affection et justice. Voyons maintenant Jésus qui est Seigneur.
Autrefois, dans le système féodal, seigneur était considéré comme un titre honorifique. Au Moyen-Âge, c’était quelqu’un qui possédait beaucoup de terres. Contraste ! nous avons lu dans l’Évangile de saint Matthieu, au chapitre 8, la réponse de Jésus disant au scribe qui voulait le suivre partout : « Les renards ont des tanières et les oiseaux du ciel ont des demeures, mais le Fils de l’homme n’a pas où reposer sa tête. » Pourtant, Thomas, l’incrédule, qui mangeait et buvait avec Lui l’a appelé « Seigneur » après la résurrection, dans l’Évangile de saint Jean, au chapitre 20.
En voici un extrait:
« Huit jours plus tard, les disciples se trouvaient de nouveau dans la maison et Thomas était avec eux. Jésus vient, alors que les portes étaient verrouillées, et Il était là au milieu d’eux. Il dit : » La paix soit avec vous ! » Puis il dit à Thomas : » Avance ton doigt ici et vois mes mains ; avance ta main et mets-la dans mon côté : cesse d’être incrédule, sois croyant » Thomas lui dit alors : » Mon Seigneur et mon Dieu ! » »
La seigneurie de Jésus découle de son obéissance à son Père nous dit l’apôtre Paul dans la lettre aux Éphésiens (ch. 2). Jésus est Seigneur et Dieu parce qu’il se fait proche de nous dans l’humilité et dans ses compassions pour nous les hommes. Ce titre donné à Jésus n’a rien à voir avec la vision humaine. Là où l’homme s’appuie sur les biens matériels pour se faire appeler seigneur et maître, Jésus lui-même nous appelle amis : « Je ne vous appelle plus serviteurs, parce que le serviteur ne sait pas ce que fait son maître ; mais je vous ai appelés amis, parce que je vous ai fait connaître tout ce que j’ai appris de mon Père. »