Il est parfois difficile de préparer un éditorial pour le bulletin du mois de mai : ce mois comporte beaucoup de fêtes. Quelqu’un a même composé un chant sur la Vierge, disant que c’est le mois de Marie, le mois le plus beau.
Cette année la fête de l’Ascension, c’est-à-dire quarante jours après Pâques, tombe le 13 mai. Cette fête nous rappelle la montée de Jésus au ciel. Sans vouloir être hors sujet, je me demande si la fête de l’Ascension n’est pas une seconde Pâque pour Jésus ? Mais, bien sûr, c’est un passage de la terre à son Père.
On ne parle pas trop de cette fête et pourtant !… Sur notre zone pastorale, par exemple, ce jour de l’Ascension, ont lieu quatre pardons. Et je cite : Kergrist-Moëlou, Le Moustoir, Kergrist-ar-Lan en Plouguernével et en Kerpert. Pour célébrer cette merveilleuse fête je vous invite à nous rejoindre, à 10h30, dans l’un de ces lieux qui vous est le plus proche.
Même les apôtres avaient du mal à comprendre le sens de cette montée de Jésus vers le Père. Dans les Actes des Apôtres nous lisons ceci : « Après ces paroles, tandis que les apôtres le regardaient, Il s’éleva, et une nuée vint Le soustraire à leurs yeux. Et comme ils fixaient encore le ciel où Jésus s’en allait, voici que, devant eux, se tenaient deux hommes en vêtements blancs, qui leur dirent : « Galiléens, pourquoi restez-vous là à regarder vers le ciel ? Ce Jésus qui a été enlevé au ciel d’auprès de vous, viendra de la même manière que vous l’avez vu s’en aller vers le ciel. » » (Ac 1, 1-11)
La fête de l’Ascension nous rappelle deux choses : la descente de Dieu et sa montée. S’il n’était pas descendu, comment pourrait-il monter ? C’est dans ce sens que je dis que l’Ascension est en quelque sorte une Pâque. Jésus nous invite comme il a invité les apôtres, en étant à table avec eux, à ne pas abandonner son Église tout en nous promettant la force de l’Esprit-Saint.
Alors l’essentiel, pour nous aujourd’hui, c’est de savoir comment sortir des choses d’en bas pour aller vers les choses d’en haut ? Cela peut être aussi notre ascension. Rappelez-vous cette belle parole de Jésus sur le publicain et le pharisien : « Tout homme qui s’élève sera abaissé, mais celui qui s’abaisse sera élevé. » Cette parabole nous montre que le christianisme n’est, au fond, ni une religion, ni une morale, mais le fait de croire dans l’amour, sans limites, du Créateur, tout en connaissant nos propres limites, de suivre le Christ dans son abaissement, d’accepter le pardon de Dieu. C’est pour cela que l’humilité doit être la plus grande des vertus ch
Le texte de l’Ascension nous dit que deux hommes, en vêtements blancs, se tenaient devant les apôtres et d’autres disciples. Ces deux hommes en blanc, normalement deux anges du ciel, ont envie de nous dire également de sortir de notre immobilisme et nous renvoient à notre mission de baptisé. Dieu a besoin de nous pour être avec Lui lors des messes, mais il a aussi besoin de nous aux côtés des plus faibles. Jésus nous passe le relais. C’est à nous d’agir.
La fête de l’Ascension nous renvoie devant nos responsabilités, elle nous invite à aller en mission. D’ailleurs, Jésus le dit clairement aux apôtres : « Vous serez alors mes témoins à Jérusalem, dans toute la Judée et la Samarie, et jusqu’aux extrémités de la terre. »
Bon mois de mai avec Marie, la première en chemin.
Elle nous accompagne dans notre mission de baptisés.