Paroisses de Haute Cornouaille

Corlay - St Nicolas du Pélem

Gouarec

Rostrenen

Maël-Carhaix

Bernadette Guillouët de Saint-Gilles-Pligeaux

Nous avions fait la connaissance de Bernadette au dernier pèlerinage à Lourdes puis nous l’avons retrouvée aux messes dominicales dans la paroisse. Elle a accepté de nous recevoir pour parler de son parcours atypique et aussi de son retour récent dans l’Église après un rejet de la religion de son enfance, trop rigide.

Avec sa gaieté naturelle, son entrain et sa personnalité bien structurée, elle nous a confié sa métamorphose et les richesses de sa nouvelle vie de croyante.

Où es-tu née ?

Je suis née à Goudelin, j’ai 66 ans. Mon père était couvreur et ma mère, qui avait des soucis de santé, s’occupait de la maisonnée. Je suis la quatrième d’une famille de huit enfants dont deux en situation de handicap.
Je suis allée à l’école primaire chez les religieuses à Goudelin et ensuite au collège Notre-Dame à Lanvollon. J’ai obtenu un BEP secrétariat à Montbareil à Guingamp. Par la suite, j’ai passé un bac G1 (secrétariat) par correspondance.

Et tu es entrée dans la vie active ?

Oui, j’ai travaillé dans l’administration et je suis partie en Normandie suivre mon futur époux. Quand nous nous sommes mariés, j’avais 20 ans. Nous avons eu deux filles puis un garçon, huit ans plus tard. J’ai passé plusieurs concours administratifs et je suis devenue contrôleur du travail. Ce métier a été une mission pour moi car il rejoignait mon histoire avec un père salarié dans le bâtiment. Sur le terrain de mes interventions je faisais beaucoup de voiture et j’ai dû être opérée du dos.

Et ensuite ?

La vie s’est compliquée, hélas mon couple n’a pas résisté. J’ai continué à travailler tout en m’occupant de mes enfants âgés de 19, 17 et 9 ans. J’ai pris ma retraite et voilà sept ans que je suis arrivée au bourg de Saint-Gilles-Pligeaux où j’ai trouvé une maison.

Parle-nous de ta foi

 Je suis née dans une famille extrêmement pratiquante. Ma grand-mère, très investie, était d’ailleurs la personne qui balayait l’église ! Ma mère nous a élevés dans une foi très rigide, identique à celle qu’elle avait reçue. Cela m’a très vite rendue rebelle. Par exemple, pour elle, c’était un cadeau du ciel d’être pauvre ! Je suis allée au caté chez les sœurs. Il fallait savoir par cœur les prières et je ne voyais aucun amour divin là-dedans. J’ai fait ma communion, ma profession de foi, ma confirmation, puis je me suis mariée à l’église. Une fois en couple, même si j’ai arrêté la pratique, mes enfants ont reçu le baptême et je leur ai transmis un bon nombre de valeurs chrétiennes qui m’étaient chères.

Comment as-tu rejoint l’Église ?

En 2020, à la sortie du confinement, j’ai frappé à sa porte en téléphonant à la maison paroissiale de Guingamp. J’ai obtenu un rendez-vous avec le diacre Maurice Échevest. Il m’a écoutée durant deux heures, sans m’interrompre. C’était une rencontre merveilleuse avec la personne qu’il me fallait. Je l’ai vu trois fois. Il a eu pour moi la bienveillance d’un père avec sa fille. Il m’a dit « Dieu vous aime comme vous êtes. » Cette phrase m’a bouleversée. J’ai tout de suite eu confiance en lui, en moi-même, en l’autre et en Dieu. Il m’a remise sur les rails. Dieu est entré dans ma vie alors que j’étais en errance.

Tu as repris la pratique religieuse ?

Pas tout de suite car la religion de mon enfance continuait de me rebuter. C’est l’année suivante que j’ai rencontré une amie de longue date, Anne Dagorne. Nous devions déjeuner ensemble un dimanche midi et elle m’avait donné rendez-vous devant l’église de Plouha en me disant : « J’irai à la messe et si tu le souhaites tu pourras venir dire bonjour au Bon Dieu au lieu de m’attendre dehors. » Elle m’avait dit cela avec tellement d’amour et de respect que c’est ce que j’ai fait. En entrant dans l’édifice, j’ai été surprise par le nombre important de fidèles et par la ferveur qui y régnait. Au moment du geste de la paix que je ne connaissais pas, j’ai été émerveillée de voir des gens échanger un sourire, se serrer la main et des couples se faire la bise. Plusieurs se sont retournés pour me saluer. Je me suis sentie accueillie et j’ai compris que j’avais ma place dans la famille de l’Église.

Et tu as continué ?

Je prie tous les jours, je vais à la messe le dimanche et parfois le mardi à Rostrenen. Je participe au groupe de prières animé par Marie-Jocelyne à Saint-Nicolas, le mercredi matin. Je vais au CMR avec Éliane Dubois et une dizaine de personnes avec qui j’ai reçu un accueil chaleureux. Depuis peu, au relais de Saint-Gilles, j’ai rejoint Alberte, Christiane et Claudine dans l’équipe liturgique et pour les funérailles. Je peux même jouer de la lyre celtique. J’aime chanter et je me joins facilement à la chorale paroissiale le dimanche. Je suis allée à Lourdes, en tant que pèlerin, avec le diocèse au mois de septembre.

Pourquoi ce pèlerinage ?

J’étais allée deux fois à Lourdes en touriste et là je me suis sentie prête pour effectuer le pèlerinage. J’ai commencé par appeler le diocèse qui m’a transmis les coordonnées de Roger Le Panse. Lorsque je l’ai eu au téléphone, j’étais fébrile et il m’a bien rassurée. J’ai tout de suite senti que c’était une personne adorable. Par la suite, j’ai bien apprécié sœur Anne-Marie de Gouarec ; elle a pris au pied levé le rôle d’animatrice à la place de Roger. Sa gaieté et sa gentillesse m’ont beaucoup aidée. J’ai été profondément touchée par les messes et processions ; j’ai aimé les moments d’échanges et de doux partages. Depuis, j’ai eu l’occasion de rencontrer le père Gaëtan qui m’a encouragée à y retourner en 2025, mais en tant qu’hospitalière, ce que j’ai accepté avec joie !

Merci Bernadette

Maryvonne et Christian Rault

Aujourd'hui

mardi 14 janvier 2025

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Prions pour les vocations

Février 2021

Marie et Joseph emmènent Jésus au temple pour le présenter au Père et qu’il lui soit consacré.

C’est guidé par l’Esprit que Syméon reconnait Jésus !
Seigneur, nous te rendons grâce pour les hommes et les femmes qui te consacrent leur vie.
Seigneur, que l’Esprit ouvre les cœurs et aide à discerner la vocation à laquelle tu appelles chacun de tes enfants.

Nous te confions plus particulièrement aujourd’hui ceux que tu appelles à une vie consacrée.

AMEN

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