Le pape François, dès la première messe de son pontificat, a souligné dans une homélie « l’attention et les soins à donner avec amour à chaque personne, spécialement aux enfants, aux personnes âgées, à celles qui sont plus fragiles et qui, souvent, sont à la périphérie de notre cœur. »
Je m’arrête sur les personnes âgées qui, parfois, sont considérées comme étant des personnes fragiles mais qui sont à la fois considérées comme du « bon vieux vin ». Elles ont en elles une force intérieure qui permet d’apporter à toute une société le plus « noble » des héritages, celui de « la transmission ».
Le psalmiste, dans le psaume 91, nous rappelle que la vieillesse n’est pas le signe de la stérilité. « Vieillissant, il fructifie encore. Il garde sa sève et sa verdeur… » Il est édifiant de voir des hommes et des femmes de Dieu se trouvant à la fin de leur parcours avec un visage serein et une vie riche. Ils ne sont pas dans la phase de l’action mais de la contemplation.
Pour le pardon des malades de Notre-Dame du Guiaudet cette année, je me permettais de demander aux responsables du Secours catholique et à quelques bénévoles de la paroisse de Corlay/Saint-Nicolas : « Où sont les malades ? »
Eh bien oui, devant moi, je voyais des visages rayonnants, des gens heureux qui ont envie de vivre. Un peu partout, dans les différents EHPAD de la zone pastorale de Rostrenen, il en est de même.
la mort ne peut pas arrêter l’amour, l’âge ne peut pas chasser la joie d’aimer et la joie de vivre
Souvent, je dis que, de même que la mort ne peut pas arrêter l’amour, l’âge ne peut pas chasser la joie d’aimer et la joie de vivre. « Il n’y a pas de période de la vie qui serait plus féconde ou moins féconde. L’Église et le monde ont besoin des personnes âgées, des grands-parents car il n’y a pas d’âge de retraite pour annoncer ce qui est droit, juste et bien. Les plus jeunes, en particulier, ont besoin qu’on leur transmette la mémoire pour leur ouvrir l’avenir. L’expérience des épreuves surmontées peut porter les personnes plus âgées à annoncer que « la vie est devant » », dit le pape François dans sa lettre de l’année dernière aux personnes âgées.
Avoir un certain âge peut nous diminuer physiquement mais peut aussi nous transformer en de véritables patrimoines humains. Dans ce cas, comment ne pas penser au proverbe : « Rien ne se perd, rien ne se crée, tout se transforme. »
Vieillissement et jeunesse peuvent être vus sous un aspect psychologique également. Mais bien sûr, on peut se sentir vieux à 20 ans. De même qu’on peut se sentir jeunes à 90 ans. Aimons notre jeunesse, aimons notre vieillesse : chaque étape de la vie est une grâce et une bénédiction. Je suis heureux de me retrouver, pour le moment, entre ces deux étapes. Avec les jeunes, je partage ma sagesse et ma maturité. Avec les plus âgés, je dis bien, les plus âgés et non les vieux, ma jeunesse.
Soyons patients avec les plus jeunes. Par manque de maturité et par manque d’expérience ils peuvent être hors la loi, « ou ceci ou cela… » selon certains. Soyons patients avec les personnes âgées. Par manque de réflexes ou par manque de force physique, elles peuvent être lentes à comprendre les évolutions, « ou ceci ou cela… » selon certains.
Mes amis, prenons conscience que l’erreur (la connerie !) n’a pas d’âge.
Beaucoup vont pouvoir ou devoir partir en vacances cette année, pour aller respirer un autre air, faire d’autres choses et voir d’autres visages.
Que ce temps de ressourcement, de méditation soit un temps de joie immense, d’une tranquillité d’esprit sans pareille et de belles rencontres !