Oui, la présence du Christ dans l’Eucharistie est bien réelle :
La réponse du Père Nicolas Buttet, fondateur et modérateur de la Fraternité Eucharistein.
C’est par amour qu’il a inventé de se donner en dépassant les lois de la physique, par la transsubstantiation. Notre foi grandit dans la lutte qu’il peut y avoir entre ce que l’on perçoit sensiblement et ce que l’on croit spirituellement.
Le Christ a dit à ses apôtres « Faites ceci en mémoire de moi ». Il nous a donné pour tout le temps de l’Église le moyen de rester en contact avec son sacrifice. Le soir du Jeudi-Saint, il anticipait l’acte qu’il allait poser le lendemain en versant jusqu’à la dernière goutte de son sang sur la Croix, en toute liberté il s’offrait au Père pour nous. L’Eucharistie nous donne à chaque messe le moyen de rejoindre ce don extraordinaire, nous le revivons auprès de lui.
Ce corps est réellement donné pour nous, ce sang est réellement versé pour nous, pour notre salut, bien sûr, et pour que nous le recevions en nourriture. Et, en attendant, le corps et le sang de Jésus, son vrai corps et son vrai sang, sont là devant nous, puisqu’il nous l’a dit. Il est là, totalement présent avec son corps, son âme et sa divinité.
Cette présence défie nos sens, qui ne voient jamais que du pain et du vin inchangés, elle défie les lois de la physique, mais, pourtant, Il est là, totalement donné. Seuls les enfants et les saints ont accès à ce mystère de foi que gardent précieusement toutes les Églises apostoliques depuis 2.000 ans.
S’il a voulu que cette présence dure plus d’un instant et que l’on puisse ensuite la garder après la communion, c’est pour que nous puissions rassasier nos yeux et notre cœur de sa douce présence, que nous puissions savoir quel est celui auquel nous communions.
La communion est ce moment très fort où nous ne formons plus qu’un avec lui, aucune image ne peut rendre cette unité. Jésus parle de nourriture, mais ce n’est pas nous qui l‘assimilons, c’est lui qui nous assimile. En considération de la grandeur de ce mystère, n’entrons pas dans de petites polémiques inutiles sur la manière de communier. Tout ce que l’Église permet est légitime, on peut avoir ses préférences, mais ce serait un comble que le sacrement de l’unité soit facteur de division.
En association avec Une Minute avec Marie et les Questions de fond d’Aleteia