
Jeudi 30 mai 2019 : Pardon de St Juvénal dans l’église du Moustoir. Le Pardon a été célébré par le Père Yves Poilvet, notre curé.
Mais qui était St Juvénal ? C’est la question qui a été posée par le Père Yves …St Juvénal était évêque de Narni en Italie (✝ 376) :
A Narni en Ombrie, où ses reliques sont vénérées, l’on dit qu’il fut l’évêque de cette ville pendant 70 ans, après avoir été médecin. La légende ajoute qu’il sauva la ville de l’invasion des Sarmates sur qui sa prière fit descendre le feu du ciel.
Le Dictionnaire des communes des Côtes d’Armor donne quelques éléments de réponse sur l’origine du Moustoir :
LE MOUSTOIR (AR VOUSTER)Arrondissement de Guingamp; canton de Maël-Carhaix.
Evéché de Quimper; trève de Trébrivan; église Saint-Juvénal.
Le Moustouer, XVe s., 1591 ; Le Moustoir, 1599; breton Ar Vouster.
Commune depuis 1790, Le Moustoir était sous l’Ancien Régime une trève de la paroisse de Trébrivan. Ce statut lui était reconnu dès le XV e siècle. Comme son nom l’indique, le bourg doit son origine à un établissement monastique : en breton ancien mostoer, aujourd’hui mouster, il procède, en effet, par l’intermédiaire du vieux-français mousteir, du latin monasterium « monastère » .
Les premières attestations du mot ne se rencontrant en Bretagne que vers le milieu du XIe siècle, sa fondation remonterait au plus tôt à cette période. Qu’elle puisse être d’origine templière ou hospitalière n’est pas impossible : le toponyme aussi bien que l’existence d’un lieu-dit Hlaste-Bihan « le petit cloître », près du pont du Hélesser au nord-est, ne sont pas sans le suggérer.
Situé au bord du ruisseau de Lostancoat, le bourg est en outre établi à 150 m de l’ancienne voie romaine de Carhaix à Rennes et à Vannes. Celle-ci passait par Kerpuns et Lostancoat, laissant sur la gauche la motte féodale dite An Tour « la tour », à Porz-an-Place, franchissait le ruisseau à Rudulgoat, près de la chapelle Saint-Barbe et d’une enceinte fortifiée, et rejoignait au sud de Kerimarc’h la route nationale. Elle se dirigeait alors vers Rennes en suivant le tracé de celle-ci et, vers Vannes, en empruntant le chemin de Leinhon, laissant sur la droite la chapelle, aujourd’hui disparue, de Saint-Divy.
On ne saurait dire pourquoi l’église du lieu, dont les parties les plus anciennes remontent au XVIe siècle, est dédiée à saint Juvénal, évêque de Jérusalem. Patron également de Saint-Gelven (cf. ce nom), il pourrait n’être ici aussi que le substitut d’un saint breton, peut-être d’un paronyme comme saint Guénaël, dit en breton Sant Vine/ ou Venal.
Photos et vidéo sont de Raymond Géléoc