Ça aurait pu être le titre d’un journal local à Jérusalem, au lendemain de la grande fête juive de la Pâque, si la presse avait existé à cette époque-là.
2000 ans après, nous connaissons l’ensemble de cette histoire dans ce que l’on croyait être le dernier chapitre de la vie de Jésus : sa mort sur la croix et sa mise au tombeau. Mais il y a une suite !
" Mystérieux rebondissement dans l'affaire de Jésus, le crucifié : il est ressuscité ! "
Les autorités juives lancent une fake news : » Ses amis sont venus dans la nuit voler son corps, voilà pourquoi son tombeau est vide ! «
Mais ça ne marche pas, les témoignages affluent :
« II est apparu à des femmes venues prier au tombeau ; il est apparu au moins deux fois à ses disciples au Cénacle et il a même mangé avec eux un morceau de poisson grillé, et puis il y a ces deux voyageurs qui ont mangé avec lui dans une auberge, à Emmaüs et, quand ils l’ont reconnu, il a disparu à leur regard. »
Peu à peu la réalité s’impose » il est vraiment ressuscité « .
Le Jésus de l'histoire
Le Jésus de l’histoire, « vraiment homme », a traversé notre humanité pendant environ 33 ans ; des centaines de personnes l’ont rencontré, écouté ; une petite centaine sans doute l’a suivi, de manière plus ou moins assidue, jusqu’à sa mise au tombeau.
À partir de sa résurrection, ce n’est plus le Jésus de l’histoire que nous pouvons rencontrer, écouter, suivre, mais c’est le Jésus de la Foi, celui qui a traversé la mort, qui nous a ouvert un chemin vers le royaume de Dieu.
" Je suis le chemin, la vérité, la vie, nul ne va au Père sans passer par moi. "
Curieusement, le premier homme à bénéficier de cette promesse ne l’a connu que quelques heures, c’est un malfaiteur crucifié à côté de Jésus : » Souviens-toi de moi quand tu seras dans ton Royaume » – » Ce soir même tu seras avec moi dans le paradis !!!. «
Curieusement, le premier cri de Foi, après sa mort, est celui d’un païen, un centurion romain : » Vraiment cet homme était Fils de Dieu. «
Au regard, entre autres, de ces deux cris de Foi, oui, les Évangiles sont vraiment « Bonne Nouvelle », au-delà même de ce que nous pouvons imaginer tant est grand l’amour de Dieu pour ses enfants.
Il ne regarde pas depuis combien de temps nous le suivons, il regarde simplement la confiance que nous lui accordons.
Tout au long de ce mois d’avril, à travers nos lectures liturgiques qui puisent dans les Actes des Apôtres, la première lettre de saint Jean ou les Évangiles, nous allons retrouver quelques grands évènements de « l’après-résurrection », nous essaierons de nous glisser dans ces évènements.
Nous nous imaginerons présents au Cénacle quand Jésus vient rejoindre ses disciples, nous nous imaginerons membres de la première communauté chrétienne, assidus à la prière, à l’enseignement, au partage du pain.
Nous pourrons ainsi, pour un court temps, effacer les vingt siècles qui nous séparent de ces récits, retrouver leur fraîcheur, leur jeunesse, leur dynamisme, et nous en inspirer pour mieux vivre aujourd’hui notre vie de baptisé tant dans notre relation au monde dans lequel nous vivons que dans notre engagement dans notre Église locale.
» L’Homme qui prit le pain n’est plus devant nos yeux pour saisir en ses mains le don de Dieu.
C’est à nous de prendre sa place aujourd’hui pour que rien de Lui ne se perde ! «
(§ cantique du père Claude Duchesneau)

Père Éric Le Forestier
Aumônier de la communauté des Augustines de Gouarec