En ce mois de mai nous allons reprendre le chemin des pardons locaux où nous aimons prier nos saints patrons. En ce mois de mai nous aimons nous tourner vers Marie, sainte parmi les saints.
La fête de la Pentecôte ravive en nous le don de l’Esprit qui nous appelle à la sainteté.
Le pape François aime nous tirer vers le haut ; le 28 avril 2013, il s’adressait à de jeunes confirmands avec ces mots « Nous chrétiens, nous ne sommes pas choisis par le Seigneur pour de petites bricoles, allez toujours au-delà, vers les grandes choses. Jeunes, jouez votre vie pour de grands idéaux ! »
Il vient tout récemment de donner une nouvelle exhortation : « L’appel à la sainteté, dans le monde actuel ». Voici quelques extraits, à méditer :
Les saints de la porte d’à côté
« Ne pensons pas uniquement à ceux qui sont déjà béatifiés ou canonisés. L’Esprit Saint répand la sainteté partout, dans le saint peuple fidèle de Dieu.
J’aime voir la sainteté dans le patient peuple de Dieu : chez ces parents qui éduquent avec tant d’amour leurs enfants, chez ces hommes et ces femmes qui travaillent pour apporter le pain à la maison, chez les malades, chez les religieuses âgées qui continuent de sourire. Dans cette constance à aller de l’avant chaque jour, je vois la sainteté de l’Église militante.
C’est cela, souvent, la sainteté ‘‘de la porte d’à côté’’, de ceux qui vivent proches de nous et sont un reflet de la présence de Dieu, ou, pour employer une autre expression, ‘‘la classe moyenne de la sainteté’’. (n° 6 et 7)
Se fondant sur les Béatitudes, le pape rappelle ainsi l’intuition connue de Madeleine Delbrêl, au cœur de la cité ouvrière d’Ivry : « La sainteté des gens ordinaires ».
Il invite ensuite à un abandon confiant à l’Esprit Saint, tout en appelant chacun à un discernement individuel et collectif (expérience jésuite oblige !) de ce qui conduit réellement au bonheur, dans un monde obnubilé par la réussite, la recherche du zéro défaut, la quête effrénée des désirs matériels.
Pour conclure, il nous présente Marie, sainte Marie, comme modèle de disponibilité active et joyeuse à l’action de l’Esprit : « Je voudrais que la Vierge Marie couronne ces réflexions, car elle a vécu comme personne les béatitudes de Jésus. Elle est celle qui tressaillait de joie en la présence de Dieu, celle qui gardait tout dans son cœur et qui s’est laissé traverser par le glaive. Elle est la sainte parmi les saints, la plus bénie, celle qui nous montre le chemin de la sainteté et qui nous accompagne. Elle n’accepte pas que nous restions à terre et parfois elle nous porte dans ses bras sans nous juger. Parler avec elle nous console, nous libère et nous sanctifie. La Mère n’a pas besoin de beaucoup de paroles, elle n’a pas besoin que nous fassions trop d’efforts pour lui expliquer ce qui nous arrive. Il suffit de chuchoter encore et encore : «Je vous salue Marie…» » (n°176).
Père Jean-Marc, d’après l’exhortation du pape François