Chers amis,
En ce début d’année, je demande au Seigneur que nous gardions comme un trésor précieux ce que Dieu aura bien voulu déposer dans la crèche de notre cœur en cette nuit de Noël.
En effet, nous avons paré notre cœur, pendant tout ce temps de l’Avent, de réconfort, de douceur, de tendresse, de paix, de joie. Que tout cela nous habite chaque jour de cette nouvelle année et se répande, à travers nous, dans les cœurs des hommes et des femmes que nous croiserons au long des jours et plus particulièrement en ce mois de janvier où nous allons offrir nos vœux à tous nos proches.
Soyons comme les bergers de Bethléem qui, au cœur de leur nuit, ont trouvé en Dieu leur repos et sont repartis tout joyeux, en racontant ce qu’ils avaient vu.
Soyons, comme Jésus nous y invite, vigilants dans la prière et généreux dans le don de nous-mêmes. Puisse-t-il, à l’heure où nous n’y penserons pas, nous trouver en tenue de service, souriants, confiants dans l’avenir.
Que notre espérance soit contagieuse ! Ne fermons pas notre bouche ni la porte de notre cœur ! Soyons heureux d’avoir reçu le don de Dieu venu redonner vie à ce qui était mort en nous, venu déposer sa force qui était faible en nous. Et partageons-le, ce don !
Que notre communauté reste toujours accueillante et fraternelle, attentive à tous ceux qui ont besoin d’aide et de réconfort, en particulier ceux que la vie isole et fragilise. Laissons-nous déranger pour pouvoir goûter à la vraie joie, celle de l’Évangile, que rien ni personne ne pourra ravir et dont le monde a tant besoin. Devenons sur le territoire du Centre-Bretagne des disciples missionnaires.
Lors de la messe du 15 octobre, Mgr Moutel a donné des orientations pour notre vie pastorale. Permettez-moi d’en rappeler quelques- unes.
Tout d’abord, il faut être à l’écoute. Quand on veut être disciple du Christ et que l’on désire épouser une terre, on commence par écouter ce que cette terre et tous ses habitants ont à nous apprendre. C’est ce que, très humblement, nous essayons de faire depuis notre arrivée en septembre dernier. La visite pastorale fut la première grande occasion de partir à l’écoute de ce peuple de Dieu qui nous est confié. Ce fut un bel élan, c’est pour cela que nous allons partir à la rencontre des relais, des paroissiens, des habitants de notre communauté, un mercredi par mois. Je compte déjà sur votre aide et vos conseils pour organiser ces journées.
Deuxième orientation de notre évêque : nous devons être au service. Il y a plus de joie à donner qu’à recevoir. C’est au service que j’ai bien souvent rencontré le Christ et quelle que soit notre vocation, nous devons être au service des uns et des autres sans chercher les honneurs. Je veux vous rappeler que nous sommes bien au service des paroissiens mais nous sommes vraiment au service de tous les habitants de cette terre du Centre-Bretagne. Oui, nous donnons notre vie pour servir tous les hommes et je peux vous assurer que la moisson est abondante mais les ouvriers restent peu nombreux. Alors que devons-nous faire pour que d’autres personnes nous rejoignent pour se mettre au service ? C’est tous ensemble que nous devons témoigner de cette joie de servir Dieu et son Église. C’est encore l’occasion, avec mon cœur de prêtre, de remercier tous ceux et celles qui se dévouent à longueur d’année pour construire le royaume de Dieu et annoncer l’Évangile.
Et enfin, nous avons à construire la fraternité. Au presbytère, nous essayons de vivre la fraternité sacerdotale, avec les pères Cosme et Delphin, mais aussi en accueillant nos frères aînés, les pères Éric et Peter, chaque jeudi. Malgré nos différences culturelles et géographiques, c’est avec joie que nous les accueillons, partageant nos points de vue ou nos conseils. Nous essayons de créer cette fraternité avec les salariés, les bénévoles et tous ceux qui franchissent le seuil de la porte du presbytère. Cette maison doit devenir la maison de la fraternité et j’aimerais tant que cette fraternité soit contagieuse dans toute la communauté. Devenons des bâtisseurs de ponts et ne construisons surtout pas des murs. Devenons ce peuple qui donne envie à toutes les périphéries de franchir le seuil de nos communautés.
Effectivement, pour témoigner au cœur de notre monde, notre communauté chrétienne doit devenir un petit Nazareth où l’on s’écoute, où l’on se connaît par nos noms et prénoms, où l’on se fait proche de l’autre. Et je crois que tout cela est déjà un beau programme pour cette nouvelle année qui commence.