Le bienheureux Julien Maunoir
Comme chaque année, le bienheureux Julien Maunoir a été fêté le 28 janvier à Plévin, où il est mort en 1683.
Pourquoi continuer à l’honorer aujourd’hui ? Parce qu’il a été béatifié en 1951 ? Non. Pourquoi a-t-il été béatifié ? parce qu’il a quelque chose à nous dire pour aujourd’hui en 2019.
Les temps où il vivait n’étaient pas meilleurs que les nôtres. Lui a su toucher les cœurs, si bien qu’il constatait à la fin de sa vie : au début de ses missions ces gens : « More pecudum vivebant », ils vivaient comme des bêtes, et quarante-deux ans après « Eur vaghérès sent » (ils étaient une pépinière de saints). La Bretagne lui doit d’avoir été pendant trois siècles une terre catholique d’une grande ferveur. Comment retrouver dans notre Bretagne ce désir des « réalités d’en haut » ?
Le saint curé d’Ars disait : « Là où les saints passent, Dieu passe avec eux. » C’est toujours vrai en 2019 ! La question est : désirons-nous devenir saint ? Le sondage fait au cours de la célébration a fait apparaitre que peu avait ce désir… Plusieurs ont dit ne pas s’en sentir dignes ! Et comment, ce n’est pas nous qui nous faisons saints. C’est Dieu lui-même qui nous rend saints ; pour cela, il nous faut choisir de vivre des sacrements, particulièrement de l’Eucharistie et du sacrement du pardon.
Dans le récit de ses missions, Julien écrit : « Les auditeurs pleuraient à l’évocation de la vie future et du bonheur éternel, mais aussi à celle de l’enfer, où leurs péchés conduisent les hommes. » Le désir de la vie éternelle est-il une de nos préoccupations ?
Le Bienheureux Julien Maunoir passait beaucoup de temps au confessionnal… Aujourd’hui a-t-on encore besoin de la miséricorde de Dieu ?
Préparer le pardon du bienheureux Julien Maunoir m’a fait découvrir sa vie… son actualité dans notre monde. Prions-le de susciter des disciples à son image, remplis d’un zèle de feu pour le salut des hommes.
Père Yves Poilvet
Pour célébrer ce Pardon, voici les prêtres qui étaient présents à la célébration autour du Père Yves Poilvet :
Guy Diraison de Carhaix; Henry Gesnier, chapelain du Mont St Michel; Gustave Kana, prêtre fidei Donum dans le diocèse d’Ars, originaire du Congo RDC; Victor Cousseau, congrégation des Spiritains, supérieur de l’abbaye de Langonnet; Célestin Kapombé, chapelain des sœurs Augustines de Gouarec.