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Marie-Hélène et Louis Le Mée

 Un voyage en Algérie
« Sur les pas de Charles de Foucauld »

En novembre dernier Marie-Hélène et Louis le Mée ont vécu un magnifique pèlerinage à Tamanrasset en Algérie. Ils ont accepté de partager ce qu’ils ont vécu là-bas, pendant une semaine, sur les pas de saint Charles de Foucauld.

Comment avez-vous décidé ce voyage ?

Pour nos 60 ans, nous voulions nous offrir un voyage. Nous avions choisi la Jordanie avec un séjour organisé par une agence chrétienne. Malheureusement celui-ci a été annulé, faute de participants. Nous avons eu la chance de trouver un pèlerinage en Algérie intitulé « Sur les pas de Charles de Foucauld à Tamanrasset ». Nous avions déjà pensé à un tel voyage mais il nous paraissait impossible vu le contexte politique dans ce pays.

Quand êtes-vous partis ?

 C’était du 11 au 19 novembre 2023. Nous formions un groupe de 16 personnes venues de différentes régions de France. Nous étions accompagnés par un prêtre, l’abbé Frédéric Le Gall, docteur en théologie. Tous les participants étaient passionnés par Charles de Foucauld. Sur place nous avons eu pour guide Baha, un Touareg qui parlait très bien français ; il était le chef de la caravane composée de 19 dromadaires et 6 Touaregs.

Comment se déroulait votre périple ?

C’était très physique, nous marchions sur des endroits improbables qui étaient uniquement fréquentés par les Touaregs. Nous avons dormi six nuits en bivouac, c’est-à-dire en tente, seules la première et la dernière nuit étaient en ville. Les dromadaires portaient nos bagages ainsi que les quelques pèlerins, les plus fatigués. La nourriture était apportée en 4×4 à nos points de rendez-vous du midi et de fin de journée. Chaque matin et soir, nous avions la prière et une messe quotidienne. Le but de notre marche était de quitter Tamanrasset pour rejoindre l’ermitage de l’Assekrem à 2 780 m d’altitude, une bâtisse de deux pièces où a longtemps vécu Charles de Foucauld.

Que pouvez-vous nous dire sur Charles de Foucauld ?

Il est né en 1858 à Strasbourg et s’est trouvé orphelin de père et de mère dès l’âge de 6 ans. Il fut confié à son grand-père, un militaire, et il commença une vie tourmentée : pendant ses études secondaires, il perdit la foi. Il se nourrissait de lectures qui lui montraient une vie facile… lui-même vivant avec de joyeuses compagnies !

Il entra à l’école militaire de Saint-Cyr, puis à Saumur d’où il réussit à sortir le dernier de sa promotion ! Il quitta l’armée à 23 ans après des séjours en Algérie.

C’est au cours de missions de géographe au Maroc qu’il fut bouleversé par la foi des musulmans qui vivaient dans la continuelle présence de Dieu. Il reprit alors contact avec la foi de son enfance, à 28 ans. Sa vie changea complètement. Il entra dans la vie monastique chez les trappistes et partit en Terre Sainte, en Lozère, en Syrie et à Nazareth chez les Clarisses. Il fut ordonné prêtre à 33 ans. Il partit au Sahara et, après deux années, c’est à Tamanrasset, au sud de l’Algérie, qu’il s’installa. Il y mena une vie partagée entre la prière, les voyages et les contacts avec les nomades touaregs dont il apprit la langue et rédigea un dictionnaire touareg-français de 2 600 pages ainsi que la traduction de millier de poèmes.

Charles de Foucauld a toujours voulu rencontrer les plus éloignés, vivre au milieu d’eux et, comme Jésus, prendre la dernière place. L’eucharistie fut au centre de son existence, dans l’adoration et la célébration. Il développa une spiritualité autour de l’abandon à Dieu, symbolisée par la Prière d’abandon. L’amour des plus petits le poussait à rencontrer Jésus dans le pauvre et dans l’autre. Son apostolat se voulait l’apostolat de la bonté. Pour lui, en le voyant, les autres devaient se dire : « Puisque cet homme est bon sa religion est bonne. » Sa réponse était : « Je suis le serviteur d’un bien plus bon que moi ! ».

Il fut tué, peut-être accidentellement, au fort de Tamanrasset, le 1er décembre 1916, il avait 58 ans. Il fut canonisé le 15 mai 2022 par le pape François. Il voulait que tous le regardent comme leur frère, c’est pourquoi il est appelé le frère universel.

Que reste-t-il de Charles de Foucauld là-bas ?

Tamanrasset est aujourd’hui une ville de 200 000 habitants. Deux petits frères de Jésus et une religieuse, ainsi que deux autres frères, vivent à l’Assekrem. Ils visitent les familles, les hôpitaux, les prisons… et rencontrent presqu’exclusivement des musulmans. Charles de Foucauld, de son vivant, n’a converti personne et il a échoué dans l’ordre religieux qu’il a voulu créer puisque personne n’a accepté de venir vivre dans une telle précarité. Pourtant, aujourd’hui, sa postérité spirituelle continue. Partout, à travers le monde, des groupes de religieuses, de prêtres et de laïcs se retrouvent pour vivre sa spiritualité.

 Que retenez-vous de ce pèlerinage ?

Nous avons été marqués par l’accueil des Touaregs et leur respect envers les autres. Ce séjour nous a appris à quitter nos certitudes dans notre foi. Cela nous a permis de porter un regard d’amour et de compassion sur les autres et sur nos frères musulmans qui ont beaucoup à nous apporter. Nous avons vu que beaucoup de gens qui se disent hors de l’Église y sont beaucoup plus qu’ils n’y croient. Les petits frères de Jésus que nous avons rencontrés ainsi que la religieuse sont des évangiles vivants. Nous avons vu que c’est l’accueil qui est le plus important.

Merci Marie-Hélène et Louis !

Maryvonne et Christian Rault

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C’est guidé par l’Esprit que Syméon reconnait Jésus !
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AMEN

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