Au cours des siècles quelques personnages se démarquent lors de grands épisodes de pestes et d’épidémies. Aujourd’hui même des scientifiques et chercheurs, mais aussi des professionnels de santé ou de services, s’engagent fortement durant ce temps de covid qui semble s’éterniser. Nous redécouvrons parfois combien certains métiers, dont certains peu valorisés, sont essentiels.

Saint Roch, présent dans bon nombre de nos chapelles ou églises, nous rappelle que la peste bubonique a causé d’énormes ravages tout au long de notre histoire et tout particulièrement au XIV^ème siècle où 30 à 50 % de la population européenne a pu disparaître. On estime, selon certaines sources, que 7 millions de Français sont décédés lors de la peste noire de 1347 à 1352.

C’est dans ce contexte tragique que Roch de Montpellier devient progressivement un personnage incontournable en portant la guérison, la consolation, la compassion.

En Centre Bretagne des épisodes encore plus tardifs de la peste sont rapportés et l’on invoque alors le saint protecteur sans hésiter à lui ériger quelques chapelles ou en le rajoutant au statuaire de nos églises.

Pour notre zone pastorale, la chapelle de Saint Roch de Plounévez-Quintin fait l’objet actuellement d’un programme de restauration. Si la maçonnerie est désormais consolidée, charpente et toiture devront faire l’objet d’une nouvelle phase de travaux. L’association Mignoned Sant Roch multiplie les manifestations et les recherches de dons afin que ce petit patrimoine rural continue à manifester de l’engagement des bâtisseurs.

Alors que la pandémie liée au coronavirus ravive nos craintes et nos angoisses, nous replie aussi parfois sur nous-mêmes, nous pouvons sans doute intercéder auprès de saint Roch. Une méditation simple et confiante peut occuper quelques instants de nos vacances ou moments de réflexion. Laissons-nous ainsi porter par quelques vers de son cantique, chanté à Plounévez-Quintin :