Au village de Saint Auny où le Scorff prend sa source, se niche une chapelle bien champêtre située sur la commune de Mellionnec, route de Guémené-sur-Scorff.
Le vrai nom de cette chapelle est Saint Julien de Saint Auny dont elle abrite la statue : cet officier à cheval, bien que Romain, est le patron du village.
Comme à l’accoutumée, le pardon y a été célébré le dimanche après l’Ascension. Il était présidé par le père Jean-Marc qui a baptisé Aurélien au cours de la messe.
Les fidèles se sont ensuite rendu en procession, derrière la statue de Saint Julien, jusqu’au traditionnel tantad.
Pour plus de renseignements sur Mellionnec, reportez-vous à la rubrique « Patrimoine », sur le site Internet.
Les photos sont de Jean-Claude Dacquin.
Chapelle Saint-Auny Mellionnec – Chapel Sant Tourni
Située aux sources du Scorff, la chapelle Saint-Auny, du nom du lieu-dit, fut bâtie dans la seconde moitié du 17 e siècle. De plan rectangulaire avec un chevet à pans coupés, elle conserve une niche à pilastres à décor de coquille et un bénitier monolithe sculpté de deux personnages tenant un cordage torsadé.
Elle abrite également un saint Julien, réalisé par M. Darcel menuisier à Mellionnec vers 1930. Il s’agit visiblement d’une réplique de celui de la Trinité Quénépévan à Langoëlan (16 s.). Cette copie explique cette représentation à cheval associée à saint Julien l’Hospitalier alors qu’on honore ici saint Julien de Brioude (cantique), soldat martyr de l’Église catholique.
Cette statue a d’ailleurs remplacé une statuette aujourd’hui disparue et saint Julien s’est peut-être substitué à un énigmatique saint breton Tourni ou Ouiny. Au pardon, les jeunes conscrits accrochaient leur cocarde sur la statue avant de la mener en procession. La fête religieuse se prolongeait par la fête profane avec danses, jeux, restauration et bal.
Le village est aussi célèbre pour sa « Maison des baisers immortalisée dans une chanson pour enfants par les fameux « Les Ours du Scorff». Cette chaumière fut durant la guerre 1939-1945 un lieu de rencontre où les jeunes – notamment ceux du proche maquis de Kergoët qui connurent une fin tragique – se retrouvaient le soir autour du feu pour s’amuser.
Pardon le dimanche après le jeudi de l’ascension
Commune de Mellionnec