"En Jésus, le Fils de Dieu, nous avons le grand prêtre par excellence" (He 4,14)
A quelques semaines de mon ordination presbytérale, l’occasion m’est donnée de partager quelques mots de mon appel vocationnel. Vu mon âge, certains parlent de vocation tardive ! En fait, j’avais ressenti l’appel de Dieu dès le début de mes études supérieures mais, jeune recommençant après une « crise de foi », j’ai choisi de les mener jusqu’au bout pour enseigner la physique-chimie. Ce que j’ai fait pendant 8 années passionnantes à Rostrenen.
Là, je me suis également investi dans l’animation pastorale du collège-lycée et je retrouvais des élèves en paroisse avec le groupe de préparation à la confirmation. J’étais également membre d’une équipe liturgique à la collégiale de Rostrenen. Bref, tout cela a fait de moi un prof heureux et un catho engagé…
Or, les années passaient et la question du sacerdoce revenait régulièrement pour être au service de Dieu à travers mes prochains selon le cœur du Christ. Et me voilà aujourd’hui au terme des 6 années de formation au séminaire !
Étudiant, c’est la rencontre de chrétiens de mon âge qui m’a mis en route. En préparant des « messes de jeunes », ils m’ont fait découvrir que j’avais ma place dans l’Eglise. Quelle serait cette place : fonder une famille ? devenir prêtre ? L’enseignement m’a fait découvrir, entre autres, que le célibat était une caractéristique évidente de mon appel. Alors pourquoi ne pas tout donner ? C’est en ce sens que j’ai reçu ce verset de l’Apocalypse lors d’une retraite : « J’ai mis devant toi une porte ouverte que nul ne peut fermer » (Ap 3,8).
En fait, tout au long de ma vie, le Seigneur m’avait préparé et n’attendait que ma réponse. Alors je me plais à voir ce qu’il fait de ma vie, car s’abandonner à Lui, pour être transformé, c’est gagner en liberté.
Je sais que ce ne sera pas facile et c’est peut-être un calice amer que je vais recevoir. Mais, par la grâce de Dieu, je vais y arriver. D’ailleurs aujourd’hui c’est dans une période troublée par un virus que je me prépare à l’ordination. Cependant je suis serein. Comme l’a dit saint Jean Paul II : « Nous avons en main – précisément dans nos mains vides – la puissance des moyens d’action que nous a confiés le Seigneur ».
David PLANTET