Le saint de la semaine (11 novembre) : Martin de Gaule
Soldat par force, évêque par devoir, moine par choix, confesseur par ses mérites, martyr par ses souffrances, apôtre par ses actes », ainsi définit-on Martin, ce saint si populaire et si charitable.
Nous connaissons tous cet épisode du jeune soldat de 17 ans qui partage son manteau avec un pauvre, le coupant en deux avec son épée. Cela se passait près d’Amiens.
Martin est né en Hongrie. Il est fils de militaire et enrôlé malgré lui dans l’armée romaine alors qu’il a 15 ans. En garnison à Poitiers il rencontre Hilaire, premier évêque de cette ville. À 18 ans, il reçoit le baptême. Quand Hilaire est exilé, Martin retourne dans son pays et convertit sa mère. Après un séjour en Italie, il revient à Poitiers apprenant le retour d’Hilaire.
Avec l’aide de ce dernier, il crée à Ligugé le premier monastère de Gaule. Dix ans plus tard, on vient le chercher pour qu’il devienne évêque de Tours. Tout en restant moine dans ses habitudes, Martin parcourt non seulement son diocèse, mais la Gaule entière. Son point d’attache reste l’abbaye de Marmoutier qu’il a fondée. Opposants et adversaires ne manquent pas à ce moine-évêque qui garde un extérieur peu soigné, disent ses ennemis, et que l’on qualifie de « paysan du Danube ».
Grand thaumaturge, miracles et prodiges accompagnent ses déplacements. Tel le miracle de l’orage qui, à sa prière, détruit le temple de Mars, origine de la paroisse d’Amboise. Au cours d’une visite pastorale, il meurt à Candé en 397, en disant au diable qui essaie une dernière fois de l’effrayer : « Pourquoi restes-tu là, bête cruelle ? Tu ne trouveras rien en moi qui t’appartienne! »
Il avait 81 ans. Patron des commissaires, maréchaux-ferrants, soldats. On recourt à lui pour favoriser un partage et pour la protection des animaux domestiques.
Étymologie du nom
Du génitif latin martis de mars, « guerre, combat ». Et du dieu Mars, dieu de la guerre.
Célébrités
21 saints portent son nom, mais surtout 485 localités en France et 3 670 paroisses. Son prénom devient le premier patronyme de France – Martin, Lamartine, Martinez… La Martinique doit son nom à Christophe Colomb qui baptisa ainsi cette île des Antilles, aperçue de loin, le 11 novembre 1493, fête de saint Martin.
Le mot latin capella qui a donné « chapelle » renvoie au lieu où l’on gardait le manteau – capella – de saint Martin.
Vieux proverbe de ce jour
« À la Saint-Martin, l’hiver est en chemin, manchons aux bras et gants aux mains. »
Pensée spirituelle de saint Martin
« Un chrétien ne peut combattre son prochain. » Courte prière de saint Martin mourant « Seigneur, si je suis encore nécessaire à ton peuple, je ne refuse pas le travail. Que ta volonté soit faite. »