Dimanche 7 juillet : Pardon de ND du Bon Secours. Après la procession d’entrée emmenée par les sonneurs, bombarde et biniou, la messe a été célébrée dans une chapelle pleine par le Père Yves Paul. La chorale était accompagnée à la trompette, et à l’orgue par une petite Soeur Augustine. A la fin de la messe, après quelques mots de remerciements du président de l’association, c’est le départ pour la procession vers le tantad avec la statue de ND de Rosquelfen revêtue de son superbe manteau brodé et précédée des sonneurs.
Un peu d’histoire …
Démembrement de la paroisse bretonne primitive de Plussulien, la paroisse de Laniscat avait pour trèves Rosquelfen, Saint-Gelven et Saint-Ygeaux. Si la première est demeurée un village de la commune, les deux autres ont été érigées en communes distinctes en 1850. L’année suivante, furent rattachés à Saint-Gelven les villages de Correc, Kerbonéleguy, Kerdahel, Kerdrebuil, Kerselaven et Saint- Delon. C’est dans des actes de l’abbaye de Bon-Repos, fondée sur son territoire, mais aujourd’hui en Saint-Gelven, que le nom de Laniscat apparaît au XIIIe siècle : deux actes sont, en 1241 et 1246, passés devant son recteur.Composé formé avec le vieux-breton lann « ermitage », Laniscat a pour éponyme un obscur saint breton qui semble inattesté par ailleurs, en vieux-breton lud– cat (de iud « seigneur » et cat « combat »). Saint Gildas, fondateur de l’abbaye de Rhuys, au VIe siècle, est l’actuel patron de l’église. Il est également titulaire d’une chapelle à 1 km au nord-est du bourg, où l’on se rend en procession de l’église le 29 janvier, date de la fête du saint. Près de l’édifice se trouvent trois fontaines, dites de Saint-Gildas, du chien et du chat.
Aujourd’hui village de la commune, Rosquelfen est également cité dans les actes de Bon-Repos, l’abbaye y possédant des biens, sous les formes Rosquelfen en 1194, Rosqueleven en 1259, et Rosquelven en 1280. Composé formé avec le breton roz « tertre, colline », le toponyme semble avoir, comme Rosquelven, village de Glomel, pour second élément un correspondant du gallois celefyn « tronc » ou celff « souche, pilier ». Dédiée à la Vierge, la chapelle du village, qui remonte à la fin du XV e siècle et au début du XVIe siècle, avec un clocher daté de 1668, est située à flanc de coteau, à 50 m au nord de l’ancienne voie romaine de Rennes à Carhaix, qui, venant de Canac’h-Léron, se dirigeait sur Gouarec.
Les photos et la vidéo sont de Raymond Géléoc