Mes sœurs et frères,

je crois que, aujourd’hui, notre monde a une soif de justice, une soif de paix, une soif de joie et d’amour. Le refrain du psaume nous montre comment apaiser nos soifs, il nous oriente également vers Dieu qui est la source de joie et de paix : mon âme a soif de toi, Seigneur, mon Dieu.

Chers amis, comment faire pour trouver cette source, cette sagesse ? Avons-nous besoin d’avoir de grandes connaissances intellectuelles ? Beaucoup de relations ? Beaucoup d’argent ? Faut-il jeûner 24/24 ? Personnellement, je n’ai pas assez de connaissances en philosophie ni en théologie pour vous permettre de trouver les réponses exactes mais je peux vous y aider grâce à la liturgie de ce dimanche, c’est-à dire les quatre lectures du jour.

D’abord, la première lecture nous donne l’image d’un croyant qui exalte la sagesse resplendissante, qui ne se flétrit pas. Elle se laisse aisément contempler, elle se laisse trouver par ceux qui la cherchent, …

Dans l’Évangile, saint Matthieu nous parle du royaume de Dieu comparable à dix jeunes filles invitées aux noces. Cinq étaient insouciantes et cinq étaient prévoyantes ou, si vous préférez, cinq folles et cinq sages.

Ces dix étaient toutes invitées, elles ont reçu toutes la même carte d’invitation, c’est-à-dire : la même Parole. Elles étaient toutes probablement dans la même salle, si vous voulez dans la même Église. Elles ont chanté et prié ensemble comme nous le faisons à chaque célébration.

L’image de l’huile, selon les grands théologiens, signifie l’Esprit Saint qui est, comme la sagesse, un don de Dieu. Ce don ne se partage pas. Il se reçoit individuellement. C’est pourquoi les cinq sages ne pouvaient partager avec les cinq folles.

En plus de quelques caractéristiques de la sagesse que nous présente saint Matthieu : prévoyante et sensée, en voici quelques autres avec des références bibliques.

La sagesse ou l’Esprit-Saint :

• Est un don de Dieu (Jn 20.22). Il se reçoit individuellement, il ne se partage pas.
• Est le gardien de la vérité que nous avons reçue (2 Tm 1.14).
• Nous persuade de notre péché (Jn 16.8).
• Nous guide dans la prière (Rm 8.26).
• Nous rend capable d’aimer de l’amour de Dieu (Rm 5.5).
• Scelle notre identité nouvelle en Christ (Eph 4.30).
• Nous rend apte au service grâce aux dons (Hb 2.4).
• Nous communique la joie et la paix de Dieu (Rm 14.17).
• Nous fait grandir spirituellement (Ga 9.31).

Chers amis, devant tout ce que le monde est en train de vivre actuellement, nous, les croyants, tantôt comme les cinq folles, tantôt comme les cinq sages, redisons comme le psalmiste : Seigneur, ton amour vaut mieux que la vie, toute ma vie je te bénirai et tu seras la louange de mes lèvres.

Aussi, ne serait-il pas important que les soi-disant sages se disent comme l’apôtre Paul : « Nous ne voulons pas vous laisser dans l’ignorance au sujet de la mort, au sujet de la vie, au sujet du bonheur, au sujet de la paix, au sujet de la joie. »

 Mes frères, mes sœurs, comme nous dit saint Paul dans la 2^ème lecture, ne soyons pas abattus devant la peur et les menaces des ténèbres. Gardons l’espérance en Jésus qui est la sagesse de Dieu le Père. Et laissons-nous conduire par cette sagesse qui est resplendissante, qui se laisse trouver et qui ne se flétrit pas.

Bon dimanche, bonne communion de prière et bonne semaine !

Votre frère, Jean Bernard