1. Quand prier ? Où ? Combien de temps ? Si vous priez quand vous en avez envie, vous ne prierez pas souvent. Le lieu doit favoriser la prière, le recueillement. Il n’est pas indispensable d’être dans une chapelle ou une église car Dieu est avec nous en tout lieu, puisqu’il réside en nous. Un conseil. Se fixer une durée réaliste et s’y tenir. Ne pas se poser la question de savoir si on a envie ou pas, ce qui change tout car on ne part pas de soi et de ses états d’âme, mais de Dieu, en présence de qui on se tient. À lire. Deux ouvrages de Jean-Marie Gueullette : Prier au quotidien (Presses de la Renaissance) et Laisse Dieu être avec toi (Cerf).
2. Le corps participe-t-il à la prière ? «Le corps est le moyen de notre relation au monde et aux autres. La prière est relation, une relation tout intérieure avec Dieu. Le corps, loin de gêner, aide à prier, à mettre son cœur en mouvement. Chacun peut laisser venir de l’intérieur de lui-même les gestes intimes qui mettent en mouvement son cœur. Parfois, il n’est plus besoin de parler. Le corps est prière. » Un conseil. Commencer par retrouver le sens de la respiration. En inspirant, j’accueille le don que Dieu me fait de la vie. En expirant, je rends à Dieu ce qu’il m’a donné : le souffle de la vie. Chaque matin au lever et chaque soir au coucher, faire un exercice de respiration profonde, afin d’être au contact de soi, des autres et de Dieu. Dans ces deux mouvements de la respiration dire lentement la prière du cœur : « Seigneur Jésus Christ, Fils de Dieu, aie pitié de moi, pécheur. » À lire. Deux ouvrages de sœur Catherine Aubin : Prier avec son corps : à la manière de Saint- Dominique et Les Fenêtres de l’âme : aimer et prier avec ses cinq sens (Cerf).
3. Comment entrer en prière ? « La prière est un espace où on se laisse conduire, attiré par Dieu, où nous laissons la Parole de Dieu rejoindre notre cœur. » Un conseil. Privilégier la simplicité des moyens et des gestes. Une icône. Une croix. Une Bible ouverte. Commencer avec un beau signe de croix. Chacun porte aussi en lui des paroles, comme « Me voici Seigneur, je suis là ». Un site : www.taize.fr ; RCF, prière du matin à 5h45, 6h45, 7h45 : 100.6
4. Faut-il parler pour prier ? « Laisser la prière devenir oraison, laisser le silence s’établir en nous pour nous concentrer sur les paroles de Jésus et laisser l’Esprit les graver dans nos cœurs jusqu’à ce qu’elles y portent des fruits de foi, d’espérance et de charité. Cette oraison peut prendre des tonalités différentes selon les jours, parfois au travers d’un verset de l’Écriture qui m’imprègne ; parfois, en prononçant le seul nom de Jésus pour qu’il soit présent. Quand il me semble qu’Il n’existe plus pour moi. Croire malgré tout à sa présence en moi est un acte de foi en sa parole.» Un conseil. « Le silence ouvre notre capacité à recevoir Dieu, en commençant par abandonner entre ses mains ce que nous sommes, avec nos faiblesses, nos craintes. » À lire. L’Oraison des débutants, par le P. Marie Eugène de l’Enfant Jésus (Éd. du Carmel). L’Oraison, une école d’amour, par Antoine d’Augustin (Parole et Silence). Un site : www.carmel.asso.fr
5. Comment nourrir sa prière ? Le recours régulier à l’Écriture est indispensable pour apprendre à connaître Celui à qui nous voulons parler. Un conseil. L’Écriture est une petite goutte qui perce la pierre. Lire un passage de l’Evangile, sans chercher trop à l’analyser. Choisir un mot, celui qui interpelle, l’écouter, le réécouter pour laisser résonner la Parole de Dieu. D’après l’article de Martine de SAUTO paru dans la Croix. Résumé par Élisabeth Repérant (suite en novembre) |