À l’occasion des 1 700 ans du Concile de Nicée et du Credo, et dans le cadre de la semaine de l’unité des chrétiens, nous vous proposons de revenir sur ce qu’a apporté le concile de Nicée à l’Église, notamment en ce qui concerne la Vierge Marie.
Qu’est-ce qu’un concile ?
Un concile est une assemblée d’évêques et de théologiens qui, en accord avec le pape, est chargée de décider de questions de doctrine et de discipline ecclésiastique. Ces conciles définissent la structure de l’Église et engagent la communauté des fidèles. Au XIeme siècle, les conciles sont appelés conciles œcuméniques car ils sont reconnus par les Églises catholique et orthodoxes.
Le concile de Nicée I, dont nous fêtons cette année les 1 300 ans, est le premier des sept conciles œcuméniques. Il a été présidé par le premier empereur chrétien, Constantin le Grand, pour lutter contre les doctrines du prêtre Arius d’Alexandrie. La crise arienne se poursuit jusqu’au concile de Constantinople (381), deuxième concile œcuménique, qui fixe la doctrine de la Trinité : le symbole de foi (Credo) de Nicée-Constantinople, l’affirmation officielle de la foi catholique.
La maternité divine de Marie
En affirmant la nature divine du Christ, le concile permit une profonde compréhension de la maternité divine. Dès lors, il sera possible d’attribuer à la Vierge Marie le titre de Theotokos, mère de Dieu. La Vierge Marie a donné un corps au Christ, Verbe de Dieu fait homme, vrai Dieu et vrai Homme, il est devenu chair de sa chair… Ainsi, ce dogme de la maternité divine de Marie, qui sera proclamé officiellement dès le concile d’Éphèse, en 431, résulte de cette définition de la double nature du Christ : humaine et divine.
En outre, en soulignant avec force dans le Credo que le Fils s’est fait homme « pour nous et pour notre salut », il est indirectement précisé que la maternité divine garantit notre salut.