Au sujet de l’abbaye de Coatmalouen ou Coetmalouen (en breton Koad-Maloen) on a évoqué un « lugubre spectacle sous un ciel très gris assombri encore par de fréquentes averses, […] celui de ces ruines aux contours fantastiques… » (1) Certes, il ne reste que des murs du XVIIIe siècle, mais ils vibrent encore de la psalmodie des moines cisterciens dont les derniers furent chassés par la tourmente révolutionnaire. Récemment dégagés de la végétation qui les envahissait, et, pour peu que le beau temps soit de la partie, ces pierres vénérables ont encore fière allure, attirant de nombreux visiteurs dans un coin de terre dont l’histoire a également été marquée par la Résistance.
Dans l’ouvrage collectif Les Abbayes Bretonnes (Fayard, 1983), Michel Duval qualifie très justement l’ensemble encore imposant des restes de l’abbaye de Coatmalouen de « grand fantôme » (2). On lira avec intérêt sa monographie dont nous tirons l’essentiel de cette notice.