Dimanche 17 juin : Pardon de St Colomban,
On dit aussi St Koulmer en breton, à Plounévez-Quintin. La messe a été célébrée par le Père Jean-Bernard Fortuma, devant une belle assemblée et dans une chapelle bien fleurie.
La construction de la chapelle est antérieure à 1489, dat à laquelle elle apparaît dans les comptes de la Seigneurie du Vieux-Chastel. En 1823, elle est rachetée en ruines et restaurée par Mr Puison, recteur, qui obtient en 1824 une relique du saint, exposée dans la chapelle.
La reconstruction du clocher est achevée en 1846. La charpente et la toiture ont été refaites en 1982 et 1985, ainsi que la restauration des vitraux.
A remarquer au bras sud, la fenêtre à remplage fleur de lys, les niches crédences à décor soigné, et à l’extérieur le petit personnage au rampant ouest du pignon. Qui est-il?
Le calvaire du XVè fait face au porche de la chapelle. Une fontaine à double bassin, dédiée à St Colomban et St Eloi se trouve en contrebas dans les pâtures.
Jusqu’en 1930 se déroulaient de grands Pardons réunissant des centaines de chevaux qui recevaient la protection de St Eloi par l’eau de la fontaine versée dans les oreilles et la bénédiction du recteur au calvaire après une course au galop.
Le Pardon est célébré le 3ème dimanche de Juin. (D’après la stèle apposée à la chapelle)
Saint Colomban , St Koulmer ou Koulman
Colomban est né en Irlande, dans le Leinster, vers 525-530. Il est très tôt favorisé de grâces divines ; et comme il attirait les regards féminins à son grand déplaisir, une vieille solitaire lui conseilla la vie monastique.
Une première étape près d’un ermite le confirme dans sa résolution ; et il gagne, au nord de l’Irlande, le célèbre monastère de Bangor, qui réunissait, dit-on, trois mille moines.
Il y reçoit une solide formation religieuse et intellectuelle. Il avait trente ans quand Dieu lui emplit le cœur d’un ardent prosélytisme monachique.
Il part avec douze moines, et, selon une bonne tradition, débarque en Domnonée, à deux pas de la pointe du Meinga, sur la grève du Guesclin, où se dresse encore une croix dite de Saint-Colomban.
Les moines commencent sur place leur prédication ; ils durent marquer ce pays qui s’appelle aujourd’hui « Saint-Coulomb.
D’autres chroniqueurs les font débarquer sur la côte sud d’Armorique et évangéliser la Bretagne « mineure » de 571 à 682.
Comme ce sont des moines itinérants, ils partent vers l’Est, traversent la Neustrie, le sud de l’Austrasie, où ils sont, dans l’ensemble, assez bien accueillis.
Ils finissent par arriver au pied des Vosges, où ils se décident, devant l’afflux des disciples, à fonde un monastère : Luxeuil, dont la célébrité a traversé les siècles.
(D’après « Le Livre d’or des Saints de Bretagne » – Editions Coop Breizh)