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Le quatrième Roi Mage

Adoration-des-mages

Le quatrième Roi Mage

Les sages de l’Orient apportèrent l’or, l’encens et la myrrhe pure.

Le premier est Gaspar.

Derrière lui est agenouillé Melchior.

Derrière eux, il y a le Maure, le noir Balthazar.

Cependant, une vieille légende raconte que, lorsque vous viviez sur la terre, et que vous avez fait votre pèlerinage à Bethléem, arrivés dans l’étable, vous avez déposé vos trésors devant l’Enfant et sa Mère, mais que l’Enfant n’a pas voulu sourire. Marie était honorée par l’encens, qui brûlait comme elle l’avait vu brûler dans le temple de Jérusalem où elle avait passé sa jeunesse, et, les yeux pleins de larmes, elle cacha la myrrhe dans son sein.

L’enfant ne tendit pas ses petites mains vers l’or éclatant ; la fumée le fit tousser ; et il se détourna de la myrrhe.
Les trois saints rois se relevèrent et prirent congé, avec le sentiment des gens qui n’ont pas été appréciés selon leur mérite.

Quand la tête et le cou de leurs dromadaires eurent disparu derrière les montagnes, quand le dernier tintement de leur harnais eut expiré sur la route de Jérusalem, alors parut le quatrième roi, Artaban.
Sa patrie était le Pays que baigne le Golfe Persique ; il en avait apporté trois perles précieuses. Il devait les donner au roi qui était né à l’Occident, et dont lui aussi avait vu l’étoile un soir dans la roseraie de Shiraz.

Il s’était levé et avait tout abandonné.
Le roi de Perse prit son trésor le plus rare, ses trois perles blanches qui étaient aussi grosses que des œufs de pigeon ; il les mit dans sa ceinture et résolut de chercher le lieu au-dessus duquel brillait l’étoile.

Il le découvrit… mais il arriva trop tard. Les trois autres rois étaient venus, et ils étaient partis. Il arrivait trop tard… et les mains vides… il n’avait plus de perles.

Il ouvrit lentement les portes de l’étable où se trouvait le Fils de Dieu. Le jour tombait, l’étable devenait sombre ; une légère odeur d’encens flottait encore comme dans une église après les vêpres. Joseph retournait la paille de la crèche pour la nuit, l’Enfant Jésus était sur les genoux de sa mère. Elle le berçait doucement et, à mi-voix, chantait une de ces berceuses qu’on entend le soir quand on se promène dans les rues de Bethléem.

Lentement, en hésitant, le roi de Perse s’avança puis il se jeta aux pieds de l’Enfant et de sa mère. Lentement, en hésitant, il commença à parler :

Seigneur, dit-il, je viens à part des autres rois qui t’ont tous rendu hommage et dont tu as reçu les dons. J’avais aussi une offrande pour toi, trois perles précieuses, grosses comme un œuf de pigeon, trois vraies perles de la Mer Persique.

Je ne les ai plus.
Je suis venu à part des trois autres rois. Ils marchaient devant moi sur leurs dromadaires ; je suis resté en arrière dans une hôtellerie sur le bord du chemin. J’ai eu tort. Le vin me tentait, un rossignol chantait et me rappela Shiraz… J’ai décidé d’y passer la nuit. Quand j’entrai dans la salle des voyageurs, j’aperçus un vieillard tremblant de fièvre étendu sur le banc du poêle. Nul ne savait qui il était. Sa bourse était vide ; il n’avait pas d’argent pour payer le médecin et les soins qui lui étaient nécessaires. Il devait être jeté dehors le lendemain s’il mourait auparavant, le pauvre !

Seigneur, c’était un homme très vieux, brun et sec, avec une barbe blanche embroussaillée ; il me rappelait mon père. Seigneur, pardonne-moi, j’ai pris une perle dans ma ceinture et l’ai donnée à l’aubergiste, pour qu’il lui procure un médecin et lui assure les soins et, s’il mourait, une tombe en terre bénie.

Le lendemain je suis reparti. Je poussais mon âne autant que possible afin de rejoindre les trois autres rois. Leurs dromadaires avançaient lentement, et j’avais l’espoir de les atteindre. Le chemin suivait une vallée déserte où d’énormes rochers se dressaient épars entre le taillis de térébinthes et de genêts en fleurs d’or. Soudain, j’ai entendu des cris venant d’un fourré. Je sautai de ma monture et trouvai des soldats qui s’étaient emparés d’une jeune femme et s’apprêtaient à lui faire violence. Ils étaient trop nombreux, je ne pouvais songer à me battre avec eux. Oh ! Seigneur, pardonne-moi encore cette fois ; je mis la main à ma ceinture, pris ma seconde perle et achetai sa délivrance. Elle me baisa les mains et s’enfuit dans les montagnes avec la rapidité d’un chevreuil.

A présent il ne me restait plus qu’une perle, mais au moins je voulais te l’apporter, Seigneur !
Il était plus de midi. Avant le soir je pouvais être à Bethléem à tes pieds. Alors je vis une petite ville à laquelle les soldats d’Hérode avaient mis le feu et qui brûlait. On ne pouvait presque pas distinguer les flammes dans l’éclatante lumière du soleil, mais on voyait l’air trembler comme il tremble dans le désert.

Je m’approchai et trouvai des soldats exécutant les ordres d’Hérode et tuant tous les garçons de deux ans et au-dessous. Près d’une maison en feu, un grand soldat balançait un petit enfant nu qu’il tenait par une jambe. L’enfant criait et se débattait.
Le soldat disait :
« Maintenant, je le lâche, disait-il à la mère, et il va tomber dans le feu. Il fera un bon rôti de cochon ».
La mère poussa un cri perçant. Seigneur, pardonne-moi ! Je pris ma dernière perle et la donnai au soldat pour qu’il rendit l’enfant à sa mère. Il le lui rendit ; elle le saisit, le pressa contre elle, ne dit pas merci, mais s’enfuit, tel un chien qui a trouvé un os.

Seigneur, c’est pourquoi me voilà les mains vides. Pardonne-moi, pardonne.

Le silence régna dans l’étable quand le roi eut achevé sa confession. Pendant un instant il resta le front appuyé contre le sol ; enfin il osa lever les yeux. Joseph avait fini de retourner la paille et s’était approché. Marie regardait son fils qui était contre son sein.
Dormait-il ?

Non, l’Enfant-Jésus ne dormait pas. Lentement, il se tourna vers le roi de Perse. Son visage rayonnait ; il étendit ses deux petites mains vers les mains vides. Et l’Enfant Jésus sourit.

Ce conte a été publié sur le site des Ursulines de l’Union Romaine

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Marie et Joseph emmènent Jésus au temple pour le présenter au Père et qu’il lui soit consacré.

C’est guidé par l’Esprit que Syméon reconnait Jésus !
Seigneur, nous te rendons grâce pour les hommes et les femmes qui te consacrent leur vie.
Seigneur, que l’Esprit ouvre les cœurs et aide à discerner la vocation à laquelle tu appelles chacun de tes enfants.

Nous te confions plus particulièrement aujourd’hui ceux que tu appelles à une vie consacrée.

AMEN

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